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ELEVATION DE L'EAU DE LA SEINE

en se répétant continuellement , finissent par rompre les tuyaux les plus forts qu'on puisse employer. Le problème qu'on avait à résoudre à Marly, consistait donc à éviter toute intermit-

tence, et à produire un jet aussi continu qu'il

était possible; et c'est à quoi M. Brunet est parvenu, en faisant usage d'un réservoir d'air, ainsi qu'on l'avait déjà pratiqué en de semblables oc-

casions ; mais, dans la circonstance présente, ce moyen a des inconvéniens graves que l'expérience n'a pas tardé à manifester, et qui ont forcé de l'abandonner pour en employer un autre. MM. Cécile et Martin, qui sont maintenant chargés de l'élévation de l'eau à Marly, ont entièrement supprimé le réservoir d'air ; ils font simplement usage d'un système de pompes, arrangées de manière que les pistons de la moitié d'entre elles s'abaissent , tandis que ceux de. l'autre moitié s'élèvent : la vitesse de l'eau dans le canal particulier à chaque pompe , est variable et intermittente ; mais ces canau* se réunissent

très-près de leur origine, en un seul tuyau de conduite qui se continue sans interruption jusqu'à l'aqueduc, et dans lequel la vitesse de l'eau est à peu près constante; d'où il résulte que dans ce long tuyau, la colonne fluide n'a plus de retours sur elle-même et n'exerce plus que de très-légers chocs sur les parois qui la contiennent.

Nous ne pouvons pas indiquer dans cet extrait le mécanisme ingénieux que ces auteurs emploient .pour transmettre le mouvement à leur système de pompes , non plus que tous les autres détails de l'exécution de la machine, qui méritent l'attention des praticiens; nous ferons sen-

A MARLY.

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malement connaître le produit effectif de la celle chine provisoire, et le produit presumé de qu'on se propose d'établir définitivement. Dans l'état actuel, l'eau est poussée dans le grand tuyau de conduite, par quatre pompes Le qui jouent comme nous venons de le dire. d'une transmis au moyen mouvement leur est

des roues de la vieille machine ; elles fournissent de

ainsi au bassin de l'aqueduc, cinq poucesjour fontainiers par chaque tour de roue. Le , de la visite des commissaires de l'Institut à peu 14 secondes, ou, roue faisait un tour en près, quatre tours par minute ; et, par conséquent, la machine devait produire et produisait en effet un peu plus de 20 pouces de fontainiers. Dans le projet définitif, l'eau doit être poussée par douze pompes au lieu de quatre ; et MM. Cécile et Martin évaluent leur prodeit à plus de 75 pouces , ce qui surpasse d'un quart la quantité d'eau demandée par le Gouverneobment pour le service de Versailles. Il fautd'un machine , composée server aussi que cette

l'asystème de pompes alternatives, a d'ailleurs que

vantage d'être indépendante du moteur l'on préférera d'employer. Elle peut également être mise en mouvement par la chute d'eau de la Seine , au moyen d'une ou plusieurs roues, ou par une pompe à feu , qu'on paraît vouloir appliquer à cet usage.