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SQUELETTE HUMAIN FOSSILE R SUR

UN SQUELETTE HUMAIN FOSSILE DE LA GUADELOUPE(t); Par M. Cu. KOENIG

LE s naturalistes qui observent avec attention, et qui sont savans dans l'anatomie comparée, conviennent tous qu'on ne connaît jusqu'à présent -aucun reste de l'espèce humaine, ni aucun des produits de son industrie, qui soit ni même fossile, c'estvéritablement pétrifié, à-dire, enfoui dans des couches vieilles et solides de la terre, et d'une formation ancienne; et, par formation ancienne, on entend tout ce

qui est antérieur à l'état actuel de la surface des continens. Il est donc très-important, pour apprécier la vérité de cette généralité , de constater avec le plus grand soin, non-seulement l'espèce de l'être auquel appartiennent des os trouvés dans la terre , mais sur-tout la lequel nature et la disposition du terrain dans indice de des ossemens ou tout autre on trouve l'existence d'un être organisé. La réponse à la première question, à celle qui est relative à la détermination de l'espèce, bien constaté ne paraît pas douteuse ; il paraîtincrustés dans que les squelettes qu'on trouve rivage de la Guadeloupe, la pierre, sur un (1) Cet article est extrait du Bull. des Sc.

etc.

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appartiennent à l'espèce humaine , quoique la tête , une des parties essentielles du squelette, y manque. Cette solution rend la seconde considération,

celle qui a pour objet la nature du terrain

beaucoup plus importante , et .malheureusement , malgré les détails que M. Koenig a

rassemblés, et dont il a très-bien su apprécier la valeur, il est très-difficile de rien prononcer ,encore sur l'époque de formation de

ce terrain, c'est-à-dire, de savoir s'il fait partie des couches déposées avant ou pendant la dernière catastrophe de la terre ,- qui a laissé nos continens dans l'état où nous les Voyons; si ce terrain est d'une formation nouvelle, b.cale, et due à des causes semblables à celles qui agissent encore à la surface du globe, telles. que les éruptions volcaniques , les eaux thermales tenant en dissolution de la chaux carbonatée, etc. Les squelettes humains de la Guadeloupe sont

connus par les natifs de cette île , et nommés par eux Galibi. On les trouve dans cette partie

séparée par un bras de mer de l'île de la Guadeloupe proprement dite , et que l'on nomme la Grande-Terre , dans un parage qui est sous le vent, et qui s'appelle la Moule. Ils sont in:, crustés et comme enveloppés dans une pierre fort dure, et situés au-dessous de la ligne de la haute mer. Ils forment, avec la pierre qui les entoure, des blocs qui paraissent comme séparés du reste de la masse, et qui ont environ 23 décimètres de dong sur 6 à 8 d'épaisseur. La pierre devient d'autant plus dure, qu'elle approche plus du squelette ; et elle y devient F2,