.MTUx.NDExODk

De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
Aller à : navigation, rechercher

( 74: ) tous les peuples qui les obtenoient facilement.

vaut peut - être mieux les devoir à une' balance commerciale avantageuse, comme l'a _toujours été celle de la France ; puisqu'alors ils sont le prix du travail qui , seul, fait la force des états. Cependant le sol de la République n'en est pas entièrement dépourvu. Le Rhin, le Rhône, le Doubs, l'Arriège , la Cèze , le Gardon, et quelques ruisseaux des Cévennes e des Pyrénées en charient des paillettes. La monnoie de Toulouse reee voit chaque année deux cents marcs d'or provenant de l'Ariège, de la Garonne et du Sarlat ; toutes les autres

riv;ères aurifères de la France méridionales peuvent en rendre la même quantité. Peut-être en obtiendroit- on davantage en remontant à l'origine de ces sables aurifères et en exécutant

en grand le lavage des dépôts immenses de

.

cailloux roulés qui existent au bas des grandes chaînes de montagnes. On étendroit aussi l'extraction de ce métal en faisant usage des procédés usités au Pérou, et introduits en Hongrie par le célèbre de Born, pour le retirer, par le

moyen de l'amalgame, en bien plus grande quantité et sans presque employer de combus-

tible. Un filon d'or a été découvert, il y a quelques années, et exploité à la Gardette

( 75 ) près Allemont , département de l'Isère ; mais ii n'a rendu que de quoi orner quelques cabinets de minéralogie et frapper un petit nombre de médailles. On a trouvé l'Argent natif dans les mines d'Allem ont et de Sainte-Marie; mais le plus souvent on le rencontre uni au plomb ou au

cuivre. Le plomb des mines de France est communément riche en argent, il en contient jus-

qu'à 16 onces par quintal. Les minerais du Huelgoet et de Chatel-Audren , ainsi que ceux des Pyrénées, valent autant par l'argent qu'on en retire que par le plomb. La proportion moyenne dans laquelle ces deux métaux se trouvent mêlés, est de deux onces et demie

d'argent par quintal de plomb ; lorsqu'elle est moindre que d'une once on néglige ordinairement de le séparer. Nos ancêtres y en laissoient beaucoup plus, comme on s'en est assuré en essayant les plombs provenans de la démolition des anciens édifices. Suivant la remarque du citoyen Fourcroi, il arrive même dans ces plombs qui ont été long-temps exposés à l'air, .que le plomb s'étant en partie converti en oxide blanc que l'eau entraîne peu-à-peu tendis que l'argent n'a pas subi la même altération , ce dernier métal s'y trouve contenu dans