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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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la Société de l'histoire de France, et qu'il a fait partie de l'Institut (Académie des sciences). Ajoutons enfin que c'est à ses recherches ou à sa collaboration dévouée que l'on tloit les cartes géologiques de trois départements % M. A. Passy était doué de la rectitude d'esprit, de la sûreté de jugement et de l'activité féconde qui font les grands administrateurs. Ses remarquables aptitudes, il les a toujours mises avec un désintéressement absolu au service des intérêts scientifiques. Les hautes fonctions qu'il a occupées ne lui ayant pas permis d'approfondir une science spéciale, il en aborda plusieurs, et non sans succès. Pénétré de cette vérité que, si le génie peut seul ouvrir à la science des horizons nouveaux, l'association des efforts de tous est un puissant moyen de progrès, il s'appliqua, avec autant d'ardeur que de dévouement, à fonder plusieurs des grandes sociétés scientifiques actuelles. La part qu'il a prise à leur organisation est certainement un de ses principaux titres à la reconnaissance du monde savant. Son nom restera cher à tous les amis de la science, que l'illustre Thénard a groupés en un seul faisceau. Si la science a été le besoin de son esprit, la charité fut celui de son cœur vraiment chrétien ; il apportait aux œuvres charitables, auxquelles il s'associait si volontiers, la même sollicitude qu'aux plus graves intérêts politiques et administratifs. Il se plaisait dans ses fonctions d'administrateur de l'hospice de Gisors, dans celles d'administrateur de la Société des jeunes économes; il aimait à se souvenir qu'au ministère de l'intérieur il avait dirigé les commissions chargées d'étudier les questions relatives à l'entretien des enfants trouvés et à la réforme des prisons. Avec le concours du frère Philippe, il obtint que, dans les maisons de détention, les anciens gardiens fussent remplacés par les sœurs de charité et les frères de la Doctrine chrétienne -, encore aujourd'hui, les sœurs continuent, dans les mai1 Après les douleurs de la guerre et de l'invasion, sa première satisfaction fut d'apprendre que ses cartes avaient, pendant la campagne, suppléé celles du Dépôt de la guerre envoyées à Bayonne avant le siège de Paris.