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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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Mon tieri et Massa,

589. EXPLOITATION DES MINES ET MÉTALLURGIE EN TOSCANE

PENDANT L'ANTIQUITÉ ET LE MOYEN AGE.

A Montieri, c'étaient des mines d'argent et de cuivre; et les étymologistes voient même dans IVIontieri la corruption de deux mots latins, Mons ,Tris (la montagne

tait l'argent, aussi dédié à Diane ; le fer était Jupiter, le cuivre Vénus, etc. La cité de Luna avait d'ailleurs pour emblème un croissant, que. l'on retrouve sur les monnaies antiques de cette ville, et je ne sais plus quel auteur latin, Stace, je crois, l'appelle quelque part Luna la métallifère (Luna metallifera). Partout, au voisinage des mines que nous venons de citer, on rencontre des scories provenant de la fusion ; mais en aucun lieu les travaux métallurgiques ne paraissent avoir eu une durée aussi longue que dans le

du cuivre). A Massa, c'étaient des mines de fer, de cuivre et de plomb argentifère. Il 'est probable que les

monnaies et les bijoux de cuivre, d'argent et d'or de

Boom TederighL

Morde

Le Bottine et Val di Castel!,

Vétulonia provenaient exclusivement des métaux retirés de ces mines. A Rocca Tederighi , des mines de cuivre très-importantes ont été aussi exploitées par les Étrusques, et l'on veut que des auges en trachyte , que l'on rencontre encore éparses çà et là non loin de ces mines, aient servi au lavage des ,minerais. Dans tous les cas, des appareils rudimentaires, comme ceux dont il est question, ont dû nécessairement précéder les divers mécanismes de lavage et de préparation mécanique aujourd'hui si complets et si ingénieux. A Monte Catini , près Volterra, les mines de cuivre, aujourd'hui si productives, ont été aussi exploitées par les Étrusques, et par là s'explique l'abondance des monnaies de cuivre de Volterra. Enfin, dans le nord de la Toscane, les mines de plomb argentifère des Alpes A.puanes , aux lieux qu'on ap-

pelle aujourd'hui le Bottin° et Val di Castello , près Seravezza , ont été excavées par les Étrusques, et peutêtre la colonie qu'ils avaient établie à Lucques y avaitelle été importée clans ce but ; peut-être aussi le port de Luni , dont on retrouve les ruines non loin de l'embouchure du fleuve Magra , sa fondation à l'exploitation des mines d'argent de cette région métallifère. Le nom même de Lulli ou Lulu (la lune) trahit celui

de l'argent ; car on sait que les anciens avaient dédié leurs sept métaux à chacune des sept planètes, et que la lune, qu'ils regardaient comme une planète, représen-

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Scorie provenant

de la fusion.

Campigliais.

D'autre part les travaux plus modernes, greffés sur les travaux anciens, ont fait disparaître , partout ailleurs que dans le Campigliais, toute trace des ouvrages étrusques , et il n'est plus permis aujourd'hui , en vue surtout de l'étendue et de l'importance des travaux du moyen âge, à Montieri et Massa-Marittim a par exemple, de faire, ailleurs qu'à Campiglia , la part des deux époques étrusques et du moyen âge.

Et maintenant pour résumer ce que j'ai dit de la civilisation industrielle des Étrusques, sur laquelle il me paraît que les historiens ne se sont point assez étendus, je dirai qu'il me semble avoir suffisamment prouvé ce fait, à savoir que l'art des mines et de la métallurgie, qui a pris naissance avec les besoins des sociétés anciennes, était , dès le x° siècle avant JésusChrist, c'est-à-dire quatre siècles avant la fondation de Rome, ardemment cultivé sur toute l'étendue de l'Étrurie , et que dès cette époque reculée, une nation intelligente et vouée aux arts avait exécuté dans plusieurs mines de la Toscane des travaux étendus, dont quelques-uns étonnent, par leur immensité , même les générations actuelles qui possèdent cependant la poudre, l'acier et des moyens mécaniques puissants.

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Civilisation industrielle des Etrusques.