.MTA2.MjcyMzA

DE L'AVEYRON.

5o 2 Composition des gîtes.

Roches éruptives.

GÎTES MÉTALLIFÈRES

La matière composante de ces gîtes est encore la même. La galène et le plomb phosphaté vert sont les minerais dominants, mais on y trouve aussi du cuivre carbonaté, du cuivre pyriteux , de la pyrite cuivreuse, de la blende. Les gangues les plus communes sont le quartz et la baryte sulfatée : cette dernière est plus abondante que clans la plupart des autres districts. Les roches éruptives en connexion plus ou moins directe avec ces filons, sont le granite, les diorites , les porphyres feldspathiques, et plus rarement amphiboligues.

Parmi ces roches, le granite seul appartient à la classe des roches acidifères ; encore la variété qui constitue la roche encaissante des filons de la Carsenic , la Caze ,

est-elle très-pauvre en grains de quartz, et se

rapporte, par sa composition, aux granites leptyniques,

moins anciens et moins acides que les granites communs, dans lesquels ils forment, ainsi que nous l'avons déjà vu aux environs de la Bastide, Mauron , la Vergnole , des filons et des amas éruptifs. Les diorites du plateau de Sonnac , quoique présentant par leur caractère cristallin très-développé un caractère commun avec les roches acidifères, doivent cependant être nécessairement classés parmi les roches basiques. L'absence des grains de quartz, la nature du

feldspath, que lés stries signalées dans ses cristaux font rapporter aux feldspaths du sixième système, enfin la présence du fer oxydulé titanifère , preuve évidente de l'insuffisance de la silice pour la saturation complète

des bases, tels sont les faits qui démontrent la nature

5o5

avec les gîtes métallifères sont les plus intimes et les plus évidents ; les filons abondent presque toujours dans son voisinage, et paraissent même souvent avoir pour point de départ les centres d'éruptions porphyriques. Les grès ferrugineux de Tensou, les diorites de Paysan, imprégnées de pyrite cuivreuse au contact des porphyres, nous fournissent à la fois l'exemple et la preuve de l'influence que l'éruption de ces roches a pu exercer sur la production des minerais métalliques par voie de métamorphisme. Ainsi se trouvent encore confirmées, du moins dans . tout ce qu'elles ont d'essentiel, les conclusions auxquelles nous avait conduits l'étude des autres groupes

métallifères ; à savoir, la corrélation des gîtes métalliques avec les roches éruptives, et plus particulièrement avec les roches trapéennes ou basiques. Quant à leurs rapports avec les terrains sédimentaires, on ne saurait les établir avec précision, la plupart des filons se trouvant encaissés dans les roches massives ou dans les schistes cristallins ; on peut néanmoins citer un petit

nombre de faits tendant à prouver que la production des gîtes métallifères a eu lieu, en partie du moins, une époque géologique assez moderne. Ainsi les arkôses ferrugineuses de Tensou , les grès infraliasiques imprégnés de cuivre carbonaté aux Caillots, la calamine de l'Aiguille, près Figeac, subordonnée au calcaire liasique (1), prouvent que les phénomènes producteurs des minerais métalliques ont encore ici, comme

nous l'avons déjà vu dans les districts de Najac et de Villefranche, comme nous le verrons plus tard dans le

basique des diorites.

Quant aux porphyres, leur classement ne saurait être douteux : cette roche est encore ici, comme dans la plupart des autres districts, celle dont les rapports

(s) Ces deux derniers gîtes sont situés hors des limites du département, mais à une petite distance de ces limites et du district métallifère qui nous occupe.