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DES CRISTAUX ,PAR LA VOIE SÈCHE.

PRODUCTION ARTIFICIELLE H03 (Ce203)3 -I- H03 (MgO)6 ; 3 (Cr20aMgO) [(B08)2 (Mg0)3] ,

3 Cr203+ [BOaMg0)3]

La première des formules représente des combinaisons

de borates qui renfermeraient, l'une trois fois, l'autre deux fois autant d'oxygène dans la base que dans l'acide ; ce seraient des sels dix-huit et douze fois plus basiques

que le borax. La seconde formule nous représente une combinaison de chromite de magnésie avec un borate qui renferme deux fois plus d'oxygène dans l'acide que dans la base. La dernière est celle qui nous paraît devoir être adoptée comme étant le plus d'accord avec les circonstances de la cristallisation : elle représente du sesquioxyde de chrome combiné à du borate de magnésie (BO', 3 Mg O), qui est précisément la combinaison limite à laquelle arrivent les borates de magnésie chauffés à une température très-élevée. Il faut remarquer que la combinaison s'est formée au milieu d'une matière liquide qui avait pour formule BO', 5 Mg O. On peut concevoir

aisément que l'oxyde de chrome, en se séparant du dissolvant, entraîne avec lui une certaine portion de ce dissolvant. Les choses se passent ici comme dans la cris-

tallisation des sels au milieu de l'eau ou de l'alcool, dans la précipitation des oxydes métalliques à l'état d'hydrate. La combinaison dont il s'agit nous paraît présenter une grande analogie avec les hydrates, les alcoolates que l'on produit dans les opérations de la voie humide. Les expériences faites dans les fours à porcelaine de Sèvres ont toujours donné du chromite de magnésie. La température des fours de Sèvres étant notablement plus

forte que celle des fours à cuire les boutons, on s'explique aisément la différence des effets produits dans ces deux cas.

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Peroxyde de ièr magnéso-boraté. Pour obtenir cette combinaison . j'ai employé les proportions suivantes Peroxyde de fer

25 grammes.

Magnésie

20 25

Acide borique fondu.

Le mélange intime de ces matières a été placé dans une capsule de platine et laissé pendant trois jours à la haute température d'une moufle à cuire les boutons ; la matière était noire : elle avait été complètement liquide. En la laissant en digestion, à froid, avec de l'a-

cide chlorhydrique extrêmement étendu, la matière noire se désagrége. La liqueur renferme, en dissolution,

de la magnésie, de l'acide borique et une petite quantité de protoxyde de fer sans peroxyde. Il se sépare en même temps des cristaux noirs assez brillants, qui se détachent de la matière non attaquée, et qu'on obtient facilement à l'état de pureté en les lavant, à plusieurs reprises, à l'eau froide : ils renferment ordinairement quelques parcelles magnétiques qu'on en sépare en promenant un barreau aimanté au milieu de la matière. Ces cristaux noirs, examinés à la loupe, se présentent avec une forme prismatique allongée, mais sans sommets bien nettement caractérisés. Leur poussière est brune. J'ai trouvé, pour leur densité, le nombre 5,85. Ils s'attaquent facilement par l'acide chlorhydrique

concentré et chaud. La liqueur renferme de l'acide borique, de la magnésie et du fer entièrement à l'état de peroxyde.

Pour faire l'analyse de la combinaison, j'en ai traité un certain poids par l'acide chlorhydrique, qui l'a dissoute complé,tement. La liqueur, étendue d'eau, a été précipitée par l'ammoniaque. Le peroxyde de fer avait entraîné de la magnésie. Je l'ai redissous sur le