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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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le bas des puits. Lorsqu'il est nécessaire de les curer, ou que les boisages ont besoin d'être remplacés, on descend, jusqu'au banc d'argile inférieur, un couffin rempli

l'opinion que je viens d'émettre, si l'on réfléchit à la connexion intime qui existe entre les limites géogra-

de noyaux de dattes qui bouche l'orifice et qui arrête l'eau ; on nettoie le puits, on pose de nouveaux cadres,

phiques naturelles et la nature géologique des. bassins ou des groupes montagneux qui leur correspondent, et il est remarquable que M. A. Boue ait également figuré au sud d'Ouaregla , dans son essai d'une carte géologique du globe terrestre, une bande de terrain secondaire dirigée sensiblement de l'est à l'ouest, et paraissant se relier aux terrains du même âge de la régence de Tripoli et du Maroc. En partant de cette supposition , et en se reportant aux détails donnés précédemment, on voit que le terrain compris entre Biskra et Ouaregla se compose d'assises horizontales ou très-peu inclinées , formées par la

mentionner, et qui vaut orn,625, la profondeur des puits

d'après les renseignements que j'ai

est ainsi de 51. recueillis, elle descend quelquefois jusqu'à 20 mètres. Les eaux de cette oasis sont toujours vives, elles coulent avec abondance sans que le sable vienne obstruer

el Kehl,

IR.

suivie par el Aïachi, qui marche de Touat sur Tuggurt, au sud-ouest d'Ouaregla , et paraît ainsi devoir, si l'on peut baser une présomption sur des indications aussi incomplètes, former au sud-ouest la limite du bassin artésien des oasis sahariennes. Sa coïncidence avec la limite naturelle entre le Sahara algérien et le désert proprement dit, fournit un nouvel argument en faveur de

des puits forés que nous avons déjà eu occasion de

Harnmad

DES ZIBIN ET DE L'OUAD

CONSTITUTION GÉOLOGIQUE

et l'eau remonte aussitôt que l'on a enlevé le tampon qui interceptait sa sortie. Au delà d'Ouaregla , on manque de données précises sur la configuration du sol ; toutefois, un passage du voyage cité indique, entre el Goléa et Ouaregla , à huit

journées de marche d'el Goléa , une montagne trèsélevée, el Hammad el Kebir : « Nontagne qui n'a pas sa

pareille dans le pays de R'arb. » Le pays de R'arb ou du couchant ( pays de Garbe des anciens géographes français ) doit s'entendre ici du Maroc, dans lequel la chaîne de l'Atlas atteint une grande hauteur. En tenant compte de l'exagération qui peut entrer dans le récit d'el

Aïachi , on est conduit à admettre que le Hammad el Kebir présente une altitude considérable et une notable étendue, car ce pélerin met six jours à, le traverser. Cette

montagne est composée de rochers très-durs, blessant les pieds des voyageurs, qui paraissent devoir appartenir aux roches compactes de la formation secondaire ; car les roches tertiaires qui s'étendent de Biskra à Témaçin , et, sans doute, à Ouaregla , ne comprennent que des bancs gypseux, des marnes et des argiles peu résistantes et faciles à parcourir. Le Hammul el Kebir doit être , d'après la direction générale de la route

même succession de bancs de marnes, de gypse et d'argiles qui prolongent à l'ouest et à l'est, aussi loin que la vue peut s'étendre, leurs surfaces ondulées, et que l'on doit rapporter à la partie supérieure du terrain tertiaire.. Si l'on supprime par la pensée les alluvions anciennes de l'oued Biskra et de l'oued Djedi , les couches se poursuivent sur tout cet espace et forment un immense plateau qui n'est interrompu que par des dépressions peu prononcées, dues aux érosions anciennes qui ont entaillé ce terrain, et dont les cailloux roulés de calcédoine et de silex qui recouvrent quelquefois des surfaces de plusieurs lieues attestent encore le passage.

Conclusion.