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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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de gypse terreux, avec plaquettes cristallines lamellaires , recouvert en quelques points de cailloux roulés de calcédoine, et de distance en distance de petites dunes

de sable, qui paraissent être poussées par le vent Aïn el Kortna.

d'ouest, ainsi que cela a déjà lieu dans le région des Zibân. On rencontre dans cet intervalle une source entourée de quelques palmiers, appelée Aïn el Kerma, ou la fontaine du Figuier, sans que rien puisse justifier aujourd'hui cette dénomination. Cette source, entourée de sable, forme une excavation au milieu du sol , elle

n'a, au dire des Arabes, point de fond et paraît provenir d'un ancien puits foré. La hauteur trouvée pour Sidi KheIiI.

DES MUN ET DE L'OUAD

CONSTITUTION GEOLOGIQUg

Aïn el Kerma est de i imètres au-dessous du niveau de la mer. L'oasis de Sidi Khelil , située environ une lieue plus

au sud, est à la cote de 8 mètres, elle est arrosée par trois puits de 27, 55 et 55 mètres de profondeur, qui remontent à une époque assez ancienne. L'un d'eux a un débit très-borné et est encombré de sable jusqu'à 18 mètres au-dessous du sol. DrA Mta Abderziz. Les monticules de Drâ Mta Abderziz , que l'on franchit ensuite , sont formés, comme tout le terrain environnant, d'assises gypseuses qui paraissent horizontales,

et de marnes qui forment, au-dessous des bancs de gypse, des talus éboulés. Le point culminant où le chemin traverse ce petit rideau a une hauteur de 59 mètres au-dessus du niveau de la mer, et les parties supérieures des bancs gypseux sont à peu près à la cote de 5o mètres. Du sommet de ces monticules on aperçoit

dans le lointain un nouveau groupe d'oasis, ce sont celles d'Ourlana , d'Ariana et de Djemâ , auxquelles on arrive après avoir franchi le lit d'un petit ruisseau salé qui coule au milieu d'un terrain plat, uniforme, bordé

à l'ouest, par de petits coteaux, et à l'est, par un ma-. rais salé très-étendu, le chott el Amman

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Une source entourée de palmiers, appelée source du corbeau, Alu Refien , interrompt seule l'aspect mono-

Xia Relier,

tone de la plaine. Le niveau de la source est supérieur de ",5o à 2 mètres à celui du sol ambiant, elle jaillit au fond d'un petit cône de sable, semblable à un cratère. Cette disposition doit, sans doute, être attribuée aux dépôts successifs que le vent a 'formés autour de la source. Le sable, dont la végétation qui environnait la source a dû provoquer le dépôt, a été maintenu par les herbes et par l'humidité et s'est successivement assimilé au sol végétal qu'il recouvrait; le phénomène se continuant, il s'est produit autour de la source une butte au milieu de laquelle elle a dû chercher à se frayer une issue, en s'élevant ainsi insensiblement au-dessus du sol.

La source de Cherier Armel, auprès d'Ourlâna , offre une disposition analogue, mais l'eau y est plus abon-

dante et a peut-être la même origine que les eaux d'Ourlâna et du groupe de villages qui l'environnent. On observe, en effet à la porte de ce village, un grand

étang peuplé d'un grand nombre de poissons et trèsprofond, ses eaux se renouvellent par voie souterraine et servent à l'irrigation de la majeure partie de l'oasis. Une autre source semblable existe à l'ouest d' Ourlâna, , auprès du village de Djemâ , et sert également à pour-

voir d'eau les cultures ; ces eaux ne suffisent point toutefois, et il y a, auprès d'Ourlâna, un puits foré qui montre que la nappe aquifère se continue. Les étangs d'Ourlâna et de Djemâ , que les indigènes annoncent être sans fond , ne sont peut-être que le résultat de éboulement d'anciens puits assez rapprochés, qui ont laissé, en s'effondrant, passage aux eaux de la nappe aquifère, car la disposition du terrain ne permet

pas de supposer que ce soit des eaux d'infiltration.

()m'ana.