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CREUSEMENT DES PUITS

DANS LES TERRAINS AQUIFÈRES.

la pompe resta suspendue sur les moises du puits au

peuplier) tous les trous de l'aspiration à l'exception de ceux de la zone inférieure par lesquels seuls l'eau doit alors pénétrer ; l'eau se trouvant ainsi réduite bientôt à quelques centimètres de hauteur, l'ouvrier commence à battre une mine au-dessous de la pompe dans la position AB (fig. 4). Le coup part, la pompe est ébranlée, quelquefois même rejetée, mais bientôt redescend dans l'excavation produite par la mine. Si la descente n'a pas lieu d'elle-même, l'ouvrier la détermine au moyen de leviers. Il arrive quelquefois que la pompe est projetée au loin et que le levier est impuissant pour la faire descendre, l'ouvrier doit alors se hâter de faire une mine dans le sens nécessaire pour qu'elle tombe dans le trous Si enfin la pompe étant trop inclinée, les leviers sont impuissants et la mine trop chargée, on. soulève l'appareil en accrochant le câble du cabestan à la bride supérieure du premier tuyau ; mais ce cas se présente ra,

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moyen d'un fort collier de fer (fig. 12), et son extrémité

étant ainsi au-dessus du fond, elle n'aspirait que de l'eau claire ; mais quand il fallut clécombrer le puisard,

la pompe fut attachée au câble d'un des cabestans et descendue successivement pied par pied ; des ouvriers agitaient l'eau de manière que la pompe avalât simultanément les parties liquides et vaseuses et chargeaient

clans la tonne celles d'un trop gros volume ou d'une trop grande densité. Bientôt la pompe reposa directement sur le sol par la pointe de son aspiration. Sr les côtés quelques guides la soutenaient sans cependant gêner ses mouvements. C'est ici le cas de faire connaître l'utilité de la grande longueur donnée au corps de pompe.

La course du piston étant de 2',5o au maximum, on commence par donner à la tige une longueur telle que le piston se trouve 4 r,zo au-dessus de la bride inférieure du corps de pompe , en même temps que le trou inférieur de la crémaillère est accroché au bouton 8 de la maîtresse tige (fig. 4). La course du piston étant, ainsi que je l'ai déjà fait remarquer, de 2m,5o au-dessus du point B, on voit que la pompe peut descendre de [6m,00 (om2o 2m,50 om,2o)] ou 5rn,5o avant que le piston n'arrive à Orn,2o

de la bride supérieure clu corps de pompe, et, si on fait usage de la crémaillère dont j'ai parlé ci-dessus, on peut encore descendre la pompe de toute la distance

(5 mètres) comprise entre la première et la dernière mortaise. On n'a donc ainsi à remonter la tige au jour pour l'allonger que tous les (5,50 5m,00) ou tous les 8m,3o. Revenons maintenant à notre opération. On bouche avec des tampons de bois mou ( sapin ou

rement , et pendant tout le creusement du puits (91 mèt.)

nous n'avons été forcés qu'une seule fois de recourir à cette manoeuvre.

Au moyen de ces coups de mine répétés sous la pompe, on détermine bientôt un petit puisard dans lequel toutes les eaux viennent se rendre et se faire aspirer (voir la fig. 11) . Le reste du sol du puits se travaille ainsi tout à fait à sec.

Ces coups de mine placés près de la pompe et quelquefois au-dessous quand la pierre est dure et casse mal paraissent au premier abord d'une exécution dangereuse , et on s'attend à voir sans cesse briser les tuyaux d'aspiration ; je partageais cette opinion, et

j'avoue que je n'essayai pas ce procédé sans en redouter les conséquences; l'usage me prouva bientôt