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CREUSEMENT DES PUITS

par M. l'inspecteur général Combes dans son Traité d'exploitation et dans les Annales des mines, tome I", 3' série. Au-dessous de 6 mètres dans le puisard fut placée une pompe aspirante et élévatoire destinée au creusement du puits. Elle se composait des pièces suivantes 1 2

10 Une aspiration de orn,25 diamètre intérieur, 2m,70

de longueur, percée à sa partie inférieure de quatre zones de trous de o,o8 diamètre, et terminée en pointe (fig. 4) ; 2° Une chapelle et son clapet n'offrant rien de particulier 3° Un corps de pompe de om,30 , diamètre intérieur, et 6 mètres de longueur.

Pour obvier à la difficulté d'aléser un cylindre de cette longueur, il était formé de deux pièces alésées séparément, dressées et tournées dans leurs portées, de telle manière qu'après leur juxta-position , les axes des cylindres partiels se trouvassent sur une même ligne droite.

4' Tuyaux d'ascension en fonte ou en tôle ayant un diamètre intérieur de on',35 et destinés à amener l'eau dans la bâche de la deuxième pompe foulante. 5° Le piston (fig. 5) est une imitation du piston à cornet des Allemands. Il consiste dans une fourche en fer (fig. 3) s'unissant d'un côté à la tige par un joint à manchon, et de l'autre pénétrant dans un cône tronqué en bronze (fig. 6) dont

la grande base est en dessus (fig. 5). Sur ce cône s'applique un cornet composé de deux bandes de cuir très-fort (fig. 7) unies l'une à l'autre à leur grande base par deux rangs de clous de cuivre rivés. Ce cornet est ensuite solidement fixé par un cône en

DANS LES TERRAINS AQUIFÈRES.

fer

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(fig. 8 ) , lequel est lui-même maintenu par un

disque en tôle (fig. 9) et deux clavettes (fig. 5) qu'on serre à volonté et qu'on attache l'une à l'autre par une petite corde, afin qu'elles ne se lâchent pas pendant le travail.

L'intérieur (fig. 6) du cône de bronze est creux et reçoit à sa partie supérieure un clapet ordinaire (voir

5). Ce piston étant descendu dans le corps de pompe fait l'office du cornet allemand. Les clous de cuivre n'ont d'autre but que de réunir les cuirs et de fig.

présenter de la résistance à l'usure. Le choix des cuirs est important ; il faut qu'ils soient forts et d'une épaisseur égale, enfin tels qu'avec peu de flexibilité, ils fassent néanmoins constamment ressort. Le cuir qui est préparé à l'acide est extrêmement défectueux et son usage est souvent dangereux, parce qu'en se ramollissant à l'eau il s'use inégalement, se plie en remontant et détermine ainsi une pression qui soulève tout l'appareil et expose à en briser quelques pièces.

J'ai rarement trouvé du cuir de bonne qualité, mais je l'améliorais en le faisant battre et le laissant vieillir dans un endroit sec. 6° Enfin la tige de cette pompe était tout simplement une barre de fer rond de orn,o6 , diamètre qui se terminait à sa partie supérieure par une crémaillère en fer plat percée de mortaises et recourbée en crochet à son extrémité (fig. 4). Pour mettre tout ce système en mouvement, il suffit d'accrocher la crémaillère par une de ses mortaises à un bouton de fer B (fig. 4), placé sur la tige du piston refoulant.

Maintenant que nous avons donné l'idée de notre outil, nous allons en indiquer l'usage. Tant qu'il ne s'agit que de l'épuisement du puisard,