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EXPLOITATION DE LA HOUILLE

la houille font espérer que les travaux pourront s'étendre jusqu'à la hauteur de la Croix-Torche, ce qui donnerait un développement de 2 . 5 o o mètres. Là elle

viendra sans doute se perdre sur les granites qui terminent le terrain houiller et apparaissent un peu plus loin à la surface. Sur toute cette longueur, l'inclinaison de la couche varie depuis io degrés jusqu'à ,55 environ ; ce sont les masses de Saint-Antoine et de l'Union qui présentent la plus faible pente ; c'est à peu près sur la ligne qui unit les affleurements dioritiques de Champ-Fromenteau et

du château de Saint-Front que l'on remarque l'inclinaison de 550: au delà et en deçà de cette ligne, l'inclinaison est plus faible et va toujours en diminuant, soit - que l'en s'avance vers l'est ou vers l'ouest. Le pendage est variable ; un fait remarquable, c'est que l'inclinaison diminue à mesure que la profondeur augmente. Ceci porterait à croire que la couche se relève vers le sud dans la profondeur et forme une espèce de cul-de-lampe. Elle affleure presque partout : les énormes renflements de l'Union et de Saint-Antoine, l'étranglement considérable qui existe entre ces deux puits, au moins clans les

étages supérieurs, la réduction presque ,instantanée d'une puissance de 23 mètres à celle de 2 mètres attestent un soulèvement énergique du mur de la couche ; au delà de ce soulèvement peut-être existe-t-il d'autres renflements suivis d'une partie réglée comme vers l'est.

C'est ce que l'avenir apprendra, si toutefois la compagnie de Commentry se détermine à rechercher le prolongement de cette couche. Ceci est probable, car l'extrémité Ouest des travaux est fort loin encore des limites de la concession, et la compagnie n'a pas à craindre d'éclairer ses voisins en s'éclairant elle-même. Au delà de ces limites il ne serait pas impossible que

DANS LE BASSIN DE COMMENTRY.

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l'on trouvât des massifs de charbon, soit au nord, dans la concession des Biolles, soit au sud dans la concession du Marais, faisant suite à cette couche et se rattachant ait gîte des Ferrières. En cas de succès, les moyens de transport seraient faciles à créer, puisque le chemin de fer de Commentry passe précisément aux environs des points de contact des trois concessions des Biolles, du Marais et des Ferrières.

Les allures de cette grande couche, sa puissance, la qualité de son charbon, en font une des plus belles de

France. En avançant vers le sud, on rencontre aux Bryats deux petites couches de houille de mètre à 1111,5 0

de puissance ; cette houille est assez semblable à celle de la grande couche, cependant elle est parfois tellement dure qu'il faut l'exploiter à la poudre. Elles n'ont

que peu d'importance, parce que leur allure est fort irrégulière ; le toit et le mur se rapprochent fréquemment et assez pour faire disparaître complètement le charbon ; on y a fait quelques travaux situés à une faible profondeur. Enfin, au sud, aux environs de Champ-Fromenteau , on a constaté l'existence de plusieurs petites couches de

houille analogues à celle reconnue vers le nord ; mais ces recherches ayant lieu par des treuils à bras, on n'a pu vaincre les eaux : le voisinage du ruisseau de la Banne sera toujours un obstacle à l'exploitation de ces petites couches. Il résulte «de cet exposé que la concession de Commentry renferme au moins six couches de houille et une d'anthracite ; une seule, la grande, est exploitée en ce moment. Dans cette concession, le terrain renfermant les couches de houille repose sur un poudingue à noyaux granitiques extrêmement dur; les schistes et grès houillers