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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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TERRAIN HOUILLER

dans la roche, après sa concentration, son état liquide ou au moins gélatineux, car elle a également rempli une quantité de petites fissures de retrait transversales à la direction commune des rubans, qui n'ont pu se produire que lorsque le grès avait 'acquis déjà une assez grande solidité. Cette explication a pris pour moi plus de force encore quand j'ai mieux connu l'ensemble du terrain et que j'ai constaté que le porphyre quartzifère

n'y avait jamais modifié d'une manière sensible les Autres variétés de grés.

roches au contact desquelles il s'était épanché (1). En d'autres grès plus grossiers et situés indifféremment à diverses hauteurs du terrain, une sorte de suc siliceux semblable , si je puis parler ainsi, est resté à

l'état de diffusion dans la roche et n'a fait qu'en consolider le ciment d'une manière générale sans devenir nulle part visible. Dans quelques bancs enfin où cette silice existait encore, niais moins abondante, elle s'est concentrée sur des débris végétaux et a remplacé, molécule à molécule, leur substance à mesure qu'elle se décomposait. C'est ainsi qu'on trouve dans ces grès de belles tiges silicifiées de palmiers et de conifères qui rappellent celles du terrain houiller d'Autun , mais qui (i) Ce porphyre n'agissait sans doute, au moment de son éruption, qu'en trop faible masse pour pouvoir laisser une trace de son action sur les roches du terrain houiller. Loin d'avoir un excédant de chaleur à leur communiquer, il n'a pu lui-même,

souvent, arriver au jour et s'épancher qu'a l'état d'eurite , c'est-à - dire privé déjà d'une notable partie de sa silice, faute, sans doute, d'avoir pu la tenir en fusion. Si les porphyres du Morvan, identiques à celui-ci pour la composion , mais d'une éruption antérieure, ont si profondément modifié le terrain de transition auquel ils sont associés, c'est probablement parce qu'ils se sont épanchés en masses beaucoup plus considérables et qu'ils ont pu, par conséquent, donner passage à, un flux de chaleur incomparablement plus grand.

DE SINCEY (CÔTED'OR).

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sont proportionnellement beaucoup moins nombreuses ; Végétaux siliciflés

elles ne sont généralement qu'a l'état de fragments

danPeceis"grès.

dont le volume a été sans doute limité par la quantité de silice disponible au moment de la silicification , et parfois il est arrivé que dans un même fragment de tige enchâssé de toutes parts dans le grès, une partie a été transformée en houille et l'autre partie silicifiée. On trouve aussi dans ce terrain des grès schisteux d'un grain extrêmement fin, très-propres par conséquent à conserver l'empreinte des végétaux pris entre leurs feuillets : ils renferment abondamment des tiges de calamites , des lépidodendrons et de très-nombreuses feuilles de fougères ; ces empreintes sont souvent charbonneuses ; quelques - unes ont conservé la matière

même de la feuille simplement desséchée et à peine altérée.

Les schistes argileux, abondants surtout à mesure qu'on se rapproche du toit du terrain, ne présentent point de différence avec ceux des autres bassins houillers. Ils sont en général d'une pâte fine et homogène,

colorée en noir mat par du charbon disséminé d'une manière égale dans toute leur masse, ne devenant grisâtres et lie-de-vin que par altération dans le voisinage des affleurements. On y rencontre très-fréquemment de

ces surfaces de glissement striées et luisantes auxquelles les ouvriers mineurs donnent le nom de miroir; elles ont vraisemblablement été produites au moment où ce terrain a été redressé et froissé au milieu du ter-

rain primitif. Les empreintes végétales y sont aussi très-communes ; j'en parlerai bientôt avec détail. Un accident particulier de ce schiste est de renfermer de nombreuses amandes et des veines assez épaisses de quartz lydien placées dans le sens de la stratification: l'exploitation en a même fait découvrir des bancs qui

Du schiste argileux.