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TERRAIN HOUILLER

leur est généralement rougeâtre, quelquefois verte.

États divers

du ciment du poudingue.

Aux affleurements, il perd habituellement de sa cohésion par suite de l'altération des cristaux de feldspath et des fragments de porphyre dont il est pétri ; mais dans la profondeur, il est toujours dur et solide, et sa cassure présente souvent le même tranchant et la même nature esquilleuse que celle des galets de porphyre ; en quelques points même, il devient jaspoïde , et l'on serait tenté d'y voir des indices , sinon d'une fusion , aU moins d'un ramollissement comme en aurait pu produire l'action d'une excessive chaleur ; mais cette texture n'est que le résultat d'une imprégnation de silice commune à beaucoup de roches de ce terrain. Au reste, les bancs de poudingue dont le ciment est le plus compacte et le plus solide, et ceux dont les galets portent le plus de traces de l'écrasement produit par la pression des parois granitiques, ne sont pas seulement les plus rapprochés de ces parois, mais se trouvent aussi au milieu du lambeau.

Les grès sont la roche dominante du terrain : ils alternent dans toute son épaisseur avec les bancs de Du grès.

poudingue et de schistes argileux, mais ils sont principalement développés dans sa partie moyenne et inférieure. Formés d'éléments plus ou moins roulés et atténués du granite et du porphyre, ils ont généralement la plus grande analogie d'aspect avec le type habituel du grès houiller tel qu'on le connaît dans tous les bassins de l'intérieur de la France : à grains quartzeux , de

grosseur à peu près uniforme dans un même banc soudés par un ciment argileux grisâtre, avec nids charDe l'apparence bonneux assez fréquents ; ils sont seulement parfois un modiliéo

qu'il Présente en

peu rougeâtres , surtout aux affleurements , rappelant

quelques points, ainsi le porphyre dont ils dérivent en partie, et certains bancs ont quelque chose de plus soudé, je dirais presque

DE SINCEY (CÔTED'OR).

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de vitrifié, qu'ils doivent à la présence d'un second ciment siliceux qui en imprègne la masse. L'un des bancs les plus singuliers de ce grès se voit au contact même de la nappe de porphyre du mur du

terrain, au bas du hameau de la Charmée, à la naissance d'un ravin qui descend du hameau jusqu'au fond du vallon de Sincey. Il a 18 à 20 mètres d'épaisseur ; dans quelques parties, il est kaolinisé et couvert d'éboulis provenant de l'altération de sa surface, mais en beaucoup d'endroits sa tranche est à nu et permet de

l'étudier en détail. Il est blanc grisâtre, à grains fins quartzeux et feldspathiques solidement agrégés, zoné ou plutôt rubané de veines de couleur plus foncée et de texture compacte et cornée disposées dans le sens de la stratification. Ces rubans, dans lesquels on a sans doute déjà reconnu du jaspe, varient de quelques millimètres à I OU 2 décimètres d'épaisseur ; leur espacement est

souvent de moins de i centimètre, et quelquefois ils sont tellement rapprochés qu'on peut dire que sur plusieurs mètres ils envahissent tout le grès. La première fois que j'ai observé ce grès, j'ai cru y voir le résultat d'une sorte de métamorphisme causé par le contact du porphyre ; j'ai pensé que sous l'action d'une forte chaleur il s'y était fait une sorte de départ entre les molécules telles que l'eau les avait déposées qu'il s'y

était créé des bandes fusibles qui avaient fondu, et des

bandes infusibles qui étaient restées à l'état de grès; mais plus tard, revenant à des idées plus saines , et tenant mieux compte de la nature essentiellement siliceuse des bandes compactes, j'ai reconnu qu'on ne devait les attribuer qu'à la concentration par voie humide d'une dissolution de silice calcédonieuse probablement contemporaine du dépôt arénacé du grès ; il m'a paru même que cette silice avait dû conserver quelque temps

Certains banc. ddéeggeeéri't

un Jriltable jaspe.