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TERRAIN HOUILLER

preuve, encore, que dans la profondeur les deux nappes ont un jet commun. 11 y est à son point de plus beau et de plus complet développement cristallin : les grains de

quartz y sont éclatants et comme espacés uniformément; la pâte feldspathique est ;',d'un rouge clair avec

Massif primitif du toit.

petits cristaux allongés de feldspath orthose , et des nids fréquents d'une substance jaune verdâtre cireuse qu'on regarde comme une variété de pinite , mais qui n'est peut être qu'un hydrosilicate de magnésie et de fer mal cristallisé, ou un mica à l'état confus, Les porphyres ne m'ont paru interrompre le terrain houiller, à l'ouest, qu'à Villers-les-Nonnains : je n'ai pas suivi ce terrain plus loin ; c'est ce point que je considère comme sa limite ouest. J'ai bien entendu dire qu'on en retrouvait des traces un peu plus bas au sud- « ouest, près d'Auxon , mais je ne l'ai pu vérifier ; l'interruption de Villers-les-Nonnains ne serait alors qu'un rejet, mais ce fait aurait besoin d'être confirmé. Je n'ai qu'un mot à dire du massif primitif du toit il est généralement composé d'un granite rose, à une seule variété de feldspath (1' orthose) , associé comme celui du mur à une bande de gneiss, qu'on rencontre entre Thostes et Chamont , à i.000 mètres environ au sud de l'affleurement houiller, et qui se termine en pointe un peu avant Sincey. Si l'on vent noter une différence de détail entre ce granite et celui du mur, on

peut remarquer qu'il a moins d'uniformité et de ténuité de grain, et que, dans le voisinage de la bande

carbonifère , il passe souvent sur une assez grande largeur à une pegmatite très - quartzeuse à gros grains. Passé Saint-Magnance , du reste, et en s'avançant vers Villers-les-Nonnains , cette différence s'efface et l'identité entre les granites du toit et du mur devient beau-, coup plus évidente.

DE SINCEY (CÔTED'OR).

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Le terrain de Sincey en lui-même est bien incontestablement du terrain houiller proprement dit, comme le prouvent surabondamment et sa constitution que je vais faire connaître, et la nature des fossiles végétaux qu'on y rencontre en grand nombre ; mais le combustible qu'il renferme a tous les caractères de l'anthracite. Ce terrain est composé de poudingues, de grès et d'argiles schisteuses Le poudingue n'occupe pas uniquement et constamment la base du terrain ; il y forme des bancs nom-

breux, répandus un peu dans toute son épaisseur. Souvent , la couche la plus voisine du mur, celle qu'on

peut regarder comme le premier lit du dépôt quand la tranche se présente tout à fait verticale, est formée de poudingue ; mais, quelquefois aussi, et notamment aux recherches de Sincey, endroit où le lambeau a le plus de puissance, la première assise. est un grès à grains fins qui n'est séparé du gneiss et du micaschiste que par la nappe de phorphyre constante au mur, ainsi que je l'ai dit. Ce poudingue est presque toujours rougeâtre. Quelle que soit sa place dans le terrain, il est généralement composé de galets d'un petit volume, atteignant rarement la grosseur de la tête ; soudés par un ciment de grès houiller bréchiforme extrêmement solide , et par une pâte siliceuse tenant parfois de la nature du jaspe. Les galets sont roulés également sur toutes les faces et non pas aplatis; ils témoignent d'une action de transport comme n'en ont pu produire que des cours d'eau torrentiels ; cependant, suivant la remarque générale qu'en ont faitelMM. Élie de Beaumont et Dufrénoy et dont ils ont démontré l'application à tous les bassins

houillers de l'intérieur de la France, ces galets proviennent tous de roches du (pays environnant et ne

Du terrain houiller lui-même.

Sa composition generale.

Du poudingue.