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28 Situation de ce terrain

TERRAIN HOUILLER

DE SINCEY (CÔTE-D'OR).

C'est à l'extrémité de la pointe du massif primordial du Morvan, dans la partie où l'on commence à

2. 5oo mètres sous un plaque horizontale de lias qui recèle une riche mine de fer.

trouver à sa surface des plaques plus serrées d'arkose et de lias, et où son plateau va disparaître au N.-E. sous des contre-forts jurassiques et ne plus laisser voir de

Cette situation anomale qu'on ne peut s'expliquer que par le fait d'une cassure du terrain primitif dans laquelle le terrain houiller, redressé sur sa tranche, aurait été pris et comme laminé entre deux massifs disjoints, a contribué à nous conserver ce lambeau et à le préserver d'une désagrégation à laquelle n'ont pu échapper, en raison de la nature friable des roches qui

granite qu'au fond des plus proches vallons liasiques , qu'on rencontre ce terrain. C'est un lambeau arraché sans doute à un dépôt plus étendu et pincé

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singularité de son gisement.

presque verticalement comme un coin, ou même à la manière des filons, au milieu du terrain primitif. On ne voit que sa tranche ; elle forme une bande longue et étroite, admirablement alignée, qu'on peut suivre sur

une longueur de 24 kilomètres, depuis le pont de Bierre , près Ruffey (Côte-d'Or), jusqu'à Villers-lesNonnains (Yonne). Sur tout ce parcours-, cette bande

n'est pas moins remarquable par l'uniformité de son épaisseur que par sa rectilignité : sauf un renflement peu étendu où elle atteint 4 à 5oo mètres, elle conserve presque partout une largeur de 180 à 200 mètres (1). Elle est orientée à peu près E.-0. ; cependant, quand on Étendue et treion l'observe de près, on reconnaît qu'elle se compose réelbande rectilig" lement de deux lignes droites formant un léger coude que forme son affleurement. un peu avant Sainte-Magnance , dans le bois de la Trèche : l'une, située presqu'en entier dans la Côted'Or, de 15. 000 mètres, dirigée E. 5° S.; l'autre tout entière dans l'Yonne , de 9.000 mètres, dirigée E. 2° N. Elle n'est d'ailleurs interrompue que par le plateau de Thostes où elle disparaît pour une longueur de

(1) La sprface totale de la bande carbonifère de Sincey est de 487 hectares; la partie renfermée dans la Côte-d'Or, y compris 52 hectares recouverts par le lias de Thostes , est de 511 hec-

tares; la partie située dans le département de l'Yonne est de 176 hectares.

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les constituaient, beaucoup de plaques du même terrain moins tourmentées mais plus exposées à l'action dénu-

dante des eaux. Cette cassure est probablement antérieure au dépôt du trias dont on trouve non loin de là autour de la ville de Sémur, des affleurements à trèspeu près horizontaux ; elle a ouvert une issue à une éruption de porphyre quartzifère qui s'est épanchée dans tous les joints qui s'offraient à elle, et qui s'est solidifiée en colonnes et en nappes à la séparation du terrain encaissant, à son toit et à son mur, pour me servir des expressions reçues. La nappe porphyrique du mur est la plus constante et la plus régulière ; je l'ai suivie presque sans interruption sur toute la longueur de la bande carbonifère ; la nappe du toit est sujette à plus de renflements et m'a paru présenter beaucoup moins de continuité. La fig. 1, Pl. II achèvera de fixer les idées sur la position de ce terrain ; elle représente une coupe perpendiculaire à sa direction et passant par le village de Sincey qui lui donne son nom, mais elle peut s'appliquer presque sans modifications à toutes les coupes effectuées du nord au sud, d'un bout à l'autre de la bande

carbonifère. Je suppose, comme on le voit, que les porphyres du toit et du mur se rejoignent sous le terrain houiller, comme les deux branches d'un tronc déToux I, 1852.

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Une éruption de porphyre a accompagne son

redressement.