.MTA1.MjY3MDg

De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
Aller à : navigation, rechercher

APPAREILS DE SURETÉ

POUR LES CHAUDIÈRES A VAPEUR.

projetée au dehors, le chauffeur peut être atteint et

résistent bien à une pression d'épreuve de 7 ou 8 at-

grièvement brûlé. M. Desbordes , fabricant d'instruments à Paris, a soumis à l'appréciation de M. le ministre des travaux

mosphères.

114

publics, un nouvel indicateur, qui lui paraît offrir les avantages du tube ordinaire sans en avoir la fragilité. Cet instrument, Pl. I, fig. 7 et 8, se compose d'un tube ou clarinette en laiton mis en communication avec la chaudière au moyen de deux tubulures ; il porte sept ro-

binets : trois d'entre eux peuvent être consultés pour faire connaître le niveau d'eau dans la chaudière, dans le cas où le flotteur ne fonctionnerait pas. Il est surmonté d'un tube en cristal fermé à la partie supérieure, et préservé des chocs par trois tringles qui, d'ailleurs, retiendraient les fragments en cas de rupture. Dans l'intérieur de la clarinette se meut un petit flotteur métallique f, étamé, très-mobile, lié par un fil de laiton étamé, à une petite boule de verre colorée, placée

dans le tube de cristal, et qui sert à faire connaître la hauteur du niveau d'eau dans la chaudière. Le tube de cristal a son extrémité inférieure audessus du plan d'eau dans la chaudière ; il n'est baigné par le liquide dans aucune de ses parties ; l'extrémité supérieure est d'ailleurs complètement libre ; elle n'est appuyée contre aucun obstacle : le verre peut se dilater, se contracter, sans éprouver la moindre résistance. Des appareils de ce genre ont été placés dans plusieurs établissements ; ils n'ont pas donné d'abord d'aussi bons résultats que l'inventeur l'espérait ; plu-

sieurs se sont dérangés après quelques jours d'usage : des flotteurs se sont écrasés sous la pression de la vapeur, des tubes même se sont cassés. On réussit aujourd'hui à faire des petits flotteurs qui

11 5

Il y a des flotteurs qui fonctionnent depuis plus de deux mois sous une pression de 5 atmosphères sans s'être déformés : il est problable qu'ils auront une grande durée.

Les tubes de cristal paraissent aussi résister trèsbien. Il est probable que si l'on en a cassé quelques-uns d'abord, c'est que l'on a mis peu de soin à les choisir. Ils semblent beaucoup moins exposés à se briser lorsqu'ils ne sont pas baignés par l'eau , lorsqu'ils sont seulement en contact avec la vapeur. Si la rupture a lieu, il y a d'ailleurs cet avantage que

le verre n'éclate pas, qu'il n'y a pas projection d'eau chaude au dehors ; le chauffeur n'est pas brûlé, il peut fermer sans difficulté les robinets qui mettent le tube en communication avec la chaudière. Lorsque cet appareil se dérange, il est toujours facile de le réparer, même pendant la marche.

On peut retirer le flotteur écrasé, changer le tube cassé, et avoir de suite un indicateur du niveau d'eau en bon état, pourvu que l'on ait la précaution d'avoir dans l'atelier des tubes et des flotteurs de rechange. L'instrument est vérifiable à tout instant ; on peut retirer le flotteur par la partie inférieure du tube , et s'assurer ainsi s'il fonctionne librement. 11 y a enfin des robinets-jauge qui peuvent faire connaître le niveau d'eau lorsque le tube est cassé. En résumé i° L'appareil imaginé par M. Desbordes , pour indiquer le niveau d'eau dans une chaudière à vapeur, est moins sujet à se briser que le tube en verre ordinaire. 2°

En cas de rupture, le chauffeur peut fermer les

robinets de communication avec la chaudière sans être exposé à être brûlé par un jet d'eau chaude, comme il