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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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CHEMINS DE FER D'ANGLE'FERRE

EN I841.

11 est incontestable qu'une compagnie doit toujours avoir une réserve pour faire face aux circonstances imprévues ; niais le principe d'un fonds de renouvellement destiné à pourvoir au remplacement des matériaux de

ne seront remplacées intégralement qu'au bout de vingt ou vingt-cinq années, et une partie importante en aura peut-être été renouvelée dans le cours des dix premières années ; des rails auxquels on assigne une existence moyenne de vingt-cinq années commenceront à être mis hors de service au bout de quatre ou cinq ans dans les stations et à leurs abords, au bout de dix à quinze ans sur les parties très-fréquentées, et les derniers ne seront

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la voie , au fur et à mesure de leur destruction, est sujet à contestation. Il est à peu près impossible de calculer le montant de l'annuité nécessaire pour assurer sa formation intégrale ; si cette annuité était établie sur une base suffisamment large, les compagnies verraient s'accumuler entre leurs mains des capitaux con-

sidérables dont la conservation et la mise en valeur deviendraient un embarras, et qui seraient soumis à toutes les chances de perte auxquelles des placements d'argent sont exposés dans une période de temps un

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peut-être remplacés qu' après une durée totale de quarante

à cinquante années. Dans cet état de choses, il est impossible , en supposant même que la durée moyenne des matériaux à renouveler SOlt exactement connue, de faire un calcul sérieux pour la fixation d'une annuité ; de plus, on peut admettre que les frais de renouvellement,

peu longue, ce qui ne les dispenserait pas d'ailleurs de faire une réserve générale pour les accidents, cas

après avoir subi un accroissement progressif, devien-

imprévus, etc., puisque la réserve de la voie aurait une destination forcée. Il serait même peut-être difficile de

assez longue, de quinze à vingt années par exemple, et à cette époque l'annuité de renouvellement ne sera plus autre chose que la dépense annuelle du rempla-

résister à la tentation d'appliquer ces capitaux à des agrandissements, à des modifications devant lesquels on reculerait s'il fallait les demander au capital de premier établissement ou au revenu des actionnaires. La constitution d'un fonds de renouvellement ne serait justifiée que si le remplacement des matériaux devait avoir lieu instantanément, dans l'intervalle d'un trèspetit nombre d'années; or ce n'est pas cela qui a lieu les différentes parties d'une ligne un peu étendue ont été construites à des époques différentes, avec des matériaux de force et de qualité ou même de nature variable ; elles sont soumises à des causes très-diverses d'usure, soit parce que le trafic n'est pas le même, soit parce

dront sensiblement uniformes après une période de temps

cement.

Si le revenu brut des chemins de fer était limité à un taux déterminé qui ne pût jamais être dépassé, comme l'intérêt de la rente ou d'un placement hypothécaire, on comprend qu'il serait d'une bonne administration de répartir uniformément les dépenses sur toute la durée des concessions ; mais il n'en est pas ainsi : le produit des chemins de fer subit un accroissement rapide, et à l'époque où le renouvellement des traverses et des rails viendra augmenter les dépenses annuelles, le revenu aura éprouvé lui-même une augmentation consi-

dérable. Tout ce que l'on peut faire, c'est de créer,

que la nature du sol, du tracé ou du profil, est plus

comme les statuts des compagnies françaises leur en

ou moins favorable à la conservation des matériaux. Des traverses qui doivent durer en moyenne quinze années,

imposent l'obligation , un fonds de réserve général, qui

  • servira, le cas échéant, à alléger les dépenses qui pour-