.MTA1.MjY2OTM

De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
Aller à : navigation, rechercher

84

CHEMINS DE FER D'ANGLETERRE

rendent solidaires toutes les pièces d'un même croisement ou changement de voie ; cette disposition est l'annexe obligé de son système de supports, dans lequel il s'est proposé d'exclure le bois d'une manière complète

et d'améliorer les joints en encastrant les rails et en réduisant le nombre des pièces. Sur plusieurs points, où l'on a accumulé un grand nombre de voies pour la composition des trains de marchandises, on observe avec intérêt un moyen simple de jonction entre toutes ces voies; une voie d'intersection coupe sous un angle

un peu aigu toutes les voies de garage, et est réunie avec chacune d'elles par un système de quatre aiguilles, formant deux changements de voie opposés l'un à l'autre. Le rayon de courbure de ces changements de voie est très-court ; mais pourvu que les machines et surtoutles waggons puissent y passer, on ne s'en inquiète pas davantage. Les plaques tournantes sont généralement en fonte,

quelquefois recouvertes en bois dans les gares couvertes ; on a fait quelques essais de construction en tôle, mais ce système n'est pas encore très-répandu. Partout on trouve des plaques tournantes de grand diamètre pour tourner à la fois les machines et les tenders ; leur construction est en général très-simple et se réduit souvent à un pont à une seule voie , mobile sur un pivot et soutenu à ses extrémités par des galets d'un grand rayon. Comme nouveauté, on remarque dans une station un contre-poids roulant, quel' on déplace sur la pla-

que pour chaque machine, de manière à ramener le centre de gravité sur le pivot, ce qui est avantageux pour la mobilité de la plaque. M. Armstrong, constructeurde machines à Newcastle,

a eu l'heureuse idée d'employer l'eau sous une forte pression pour manoeuvrer les plaques tournantes de ma-

EN i85i, 85 chines et tenders réunis ; un cylindre, couché horizontalement au-dessous du rail circulaire qui reçoit les galets de support placés à la circonférence de la plaque tournante, renferme un piston à double effet ; ce piston

reçoit à volonté, sur l'une ou l'autre de ses faces, la pression de l'eau prise dans un réservoir très-élevé ; il porte une tige qui se prolonge par une crémaillère engrenant avec une roue dentée, fixée sur le pivot de la plaque. Un levier, qui s'élève au-dessus du sol et que le premier venu peut manier, commande les tiroirs, et il suffit de le manoeuvrer pour faire tourner la table dans un sens ou dans l'autre : le mouvement se produit sans choc et avec une aisance très-remarquable ; j'ai constaté qu'il suffisait d'une minute et demie pour'tourner une machine et son tender. M. Armstrong a appliqué le même principe pour manoeuvrer les grues de la gare des marchandises de Newcastle ; la grue est montée sur une colonne fixe et creuse autour de laquelle elle tourne. La chaîne à laquelle on suspend les fardeaux vient embrasser une poulie fixée au sol de la galerie inférieure dans laquelle est placé le moteur ; elle s'enroule ensuite sur une poulie mobile et vient s'attacher à un point fixe ; cette dernière poulie est attachée par sa chape à la tige d'un piston à simple effet, garni d'un cuir embouti et mobile dans un cylindre fermé. Enfin la chaîne, à son extrémité supérieure, porte un contre-poids qui concourt avec le poids du piston à faire redescendre le crochet lorsque l'on veut y appliquer le fardeau à soulever. Au moyen de deux tiroirs à introduction graduelle, on applique la pression hydraulique sous le piston pour enlever le fardeau, ou bien on fait écouler l'eau pour le faire redescendre. Les leviers qui commandent les tiroirs

sortent au-dessus de la plate - forme du quai de