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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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CHEMINS DE FER D'ANGLETERRE

EN

1851.

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hydraulique seule, et en élevant fortement la température au moyen d'un courant de vapeur qu'on ferait circu-

quelques doutes à ce sujet, si l'on remarque que, malgré une enveloppe extérieure assez épaisse, l'humidité

ler dans un serpentin à la partie inférieure du bain, au lieu

pénétrant par les gerçures de bois, les trous de chevilles , etc. , peut à la longue déterminer la pourriture

de jeter la vapeur au milieu des huiles, pour en séparer ensuite par décantation l'eau de condensation. Quoi qu'il en soit, ce procédé paraît être le plus généralement employé; on reproche au premier de rendre le bois cassant. Le prix de la préparation au moyen de la créosote est de 75 centimes à i franc ; l'extension même que ce procédé a prise l'a rendu plus coûteux, la production des

huiles essentielles de goudron étant nécessairement limitée même en Angleterre ; aussi quelques ingénieurs ont-ils substitué à la créosote des sels métalliques tels que le chlorure de zinc, le sulfate de cuivre , ou se sont décidés par ce motif à adopter un des nouveaux systèmes de constructions de voies qui seront décrits plus loin.

En Angleterre, on admet généralement que les traverses en sapin créosotées doivent durer vingt ans au lieu de dix ; si cette estimation était exacte, le prix de la traverse étant élevé, par la préparation, à 6 francs, si l'on admet comme plus haut une répartition uniforme du renouvellement sur toute la durée de l'exploitation , ce serait encore une charge annuelle de 66o francs ; mais ce ne serait plus que Go p. loo de la dépense qu'occasionnerait le renouvellement des traverses de sapin non préparées. Si l'on faisait entrer en ligne de compte les frais de sabotage et de pose, et les frais exceptionnels d'entretien qu'exigent des traverses à moitié pourries pendant la dernière partie de leur existence, l'économie annuelle produite par une bonne préparation devrait être estimée à 5o p. Io o au moins des frais annuels de renouvellement. Il reste seulement à établir par l'expérience si la durée des traverses créosotées sera réellement de vingt années; il peut rester

de la partie intérieure non préparée. Quoi qu'il en soit, il y aura toujours un avantage incontestable à préparer les traverses de sapin ou de bois résineux, et la créosote paraît jusqu'ici être le meilleur réactif; il y aura

lieu de rechercher en France si les huiles de schiste brutes, ou le résidu plus fixe qu'elles laissent dans la préparation des huiles à brûler, ne pourrait pas la remplacer avantageusement et surtout suffire à une consommation considérable. En France, on estime à quinze ou seize ans la durée

des traverses en chêne la préparation au sulfate de

cuivre sans pression paraît ne pas exercer une influence

bien appréciable sur leur durée ; l'aubier seul est pénétré et peut être conservé en plus grande proportion dans l'équarrissage. Il y aurait lieu d'essayer si le procédé indiqué en premier lieu pour l'application de la créosote ne donnerait pas des résultats avantageux pour la préparation des traverses en chêne, soit en faisant pénétrer plus avant la matière préservatrice, soit en faisant éprouver au bois une action analogue à celle que subissent les pieux brûlés par le bout; on a fait depuis quelques années des essais de ce genre en Belgique, en carbonisant légèrement et à la superficie les traverses.

Les dés en pierre ne sont pas soumis à une destruction aussi rapide que les supports en bois ; en 1849, une enquête ouverte par la compagnie du London et North-Western, établissait que la plus grande partie des blocs posés déjà depuis longtemps était aussi saine qu'au moment de leur mise en place, à l'exception de