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CALCAIRE SACCHAROÏDE

DU GNEISS DES VOSGES.

Philippe, un minéral qui nie paraît -être une variél é de pyrosklérite. Il a une belle couleur verte assez claire qui tire quelquefois sur le blanc ou sur le gris, sur le vert bleuâtre, sur le vert pomme et sur le vert émeraude; son éclat est gras et cireux; sa dureté est un peu inférieure à 3 ou à celle de la chaux carbonatée ; aussi, jusqu'à présent, il a toujours été regardé comme de la serpentine : il s'en distingue cependant par sa structure cristalline.

qu'on le laisse plongé dans l'eau pendant quelque

De même que la pyrosklérite de M. de Kobell, il a en effet un premier clivage assez facile et à éclat légèrement nacré ; il a aussi un deuxième clivage beaucoup moins facile -et qui est perpendicuaire au premier; enfin j'ai observé en outre un troisième clivage qui est rudimentaire et oblique aux deux précédents. Sa cassure est inégale et. un peu esquilleuse. Sa poudre est blanche. Il se laisse couper au couteau et tourner. J'ai déterminé la densité de deux échantillons différents, et j'ai trouvé 2,624 pour le premier, 2,6] 9 pour le deuxième ; soit en moyenne... 2,622. Cette densité, supérieure à celle de la serpentine, est inférieure à celle de la pyrosklérite

à travers les pores du filtre.

de Kobell.

Quand on le calcine, il prend une couleur blanche nacrée, et sa dureté augmente beaucoup, car elle est à peu près égale à 7; en même temps il devient opaque, tandis qu'il était translucide et quelquefois transparent.

Chauffé faiblement, de manière à ce qu'il ne perde qu'une petite partie de son eau, il prend également une couleur blanche et opaque; niais il reprend sa translucidité et sa couleur verte lors-

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temps.

Il ne perd toute son eau que quand on le chauffe à un bon feu de charbon dans un fourneau de calcination; ce fait s'observe pour certains hydrosilicates de magnésie, et notamment pour le talc (1). 11 s'attaque complétement par l'acide chlorhy-

drique bouillant, bien que ce ne soit pas sans difficulté; il se .gonfle, niais la silice ne fait pas gelée, et elle est même assez grenue pour passer

Au chalumeau il fond avec bouillonnement, un peu plus difficilement que forthose , en Un verre blanchâtre et opalin. Avec le nitrate de cobalt, il prend une couleur bleue assez pure; mais seulement lorsqu'il commence à se fritter.

J'ai analysé un échantillon de ce minéral du Saint-Philippe qui était d'un beau vert bleuâtre; il formait des lamelles clivables ayant plusieurs centimètres de longueur, qui occupaient la partie centrale d'un rognon de pyrosklérite compac:e entourée de mica. Ces lamelles M'ont paru pures, et on n'y apercevait aucun mélange soit avant, soit après calcination; leur analyse m'a donné : 38 59. 26,54. traces

Silice

Alumine.

Oxyde de arôme Protoxyde de fer. Protoxyde de manganèse. Chaux

Magnésie (diff.) Eau

Somme. .

. .

19,949 12,404

0,59..

traces 0,67. 22,16. 11,65. ioo,00

.

0,134

. . .

. 0,188

.

.

8,549

" 10,557

(1) Ann. des mines, 4e s., t. IX: talc et stéatite, p. 315.