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COMPTE RENDU DE LA PROVINCE

DE CONSTA1NTINE.

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On voit d'après cela qu'il y aurait économie, à prix égal du charbon dans les ports de France ou de l'Algérie, à élaborer les minerais sur le lieu de production, et que cette combinaison pourrait même être adoptée pour les mines de Bou-R'beïa et de Maraounia , qui ne pourraient, avec les prix cités plus haut, exporter leurs mines qu'à perte, et qui, dans le cas actuel , en reportant tous les frais de transport sur le minerai et les ajoutant aux frais d'extraction, donneraient encore un bénéfice de of,52 et de o1,24 par quintal métrique de fonte sur la valeur vénale du minerai correspondant. Il y aurait cependant avantage, dans ce cas , à rapprocher le plus possible l'usine du port d'embarquement, afin de n'avoir à transporter par essieux que 200 de minerai au lieu de 230 de charbon et de fonte. Les frais précédents se ré-

la nature a si richement doté les environs de Bône permet heureusement d'éviter.

l'usine et à l'expédition des fontes; ils représente-

en principe que 25.000 stères de chauffage seraient affectés à chacune des deux compagnies qui détenaient à cette époque la concession de la Méboudja,

duiraient dans ce cas au transport des mines à

raient ainsi par quintal métrique de fonte produite:

-

fr.

El M'Kimen. Filfilah Mar ouania.

Ain-Morkha.

.

.

. . . . . .

2,72 2,88

3,36 5,60 3,84

et toutes les mines précitées pourraient élaborer économiquement leurs produits ; mais cette combinaison , qui ne tient pas compte du prix élevé et variable des charbons que l'on devrait importer en Algérie, serait en dernière analyse peu avantageuse pour les mines éloignées du littoral , dont l'exploitation aurait à supporter des frais de transport considérables que le voisinage des forêts dont

On rencontre, en effet, dans la zone littorale de Bône et de Philippeville, trois beaux massifs boisés, d'un peuplement variable comme essences, mais d'une importance comparable, au point de vue de la richesse forestière, et qui pourront offrir de précieuses ressources à l'industrie du fer de cette contrée. Ce sont les forêts de l'Edough, l'O. de Bône ; de l'Oued-Fendeck, du Djebel-Halia

et du Filfilah, entre l'Oued-Radjetas et Philippeville; et au S.-E, de Bône, les forêts des Beni-Salah.

Dans le premier de ces groupes, qui a été plus spécialement soumis aux études du service forestier, on a reconnu la possibilité de fournir annuellement à l'industrie du fer, en dehors des besoins

locaux, 5o.000 stères de bois, et M. le ministre de la guerre avait, dès le 25 août 1846 , arrêté

et les concessions réunies du Bou-Hammra des Kharézas et d'Aïn-Morkha. Les deux autres groupes de forêts offrant des richesses au moins équivalentes , sinon supérieures, l'administration pourra, dans un délai plus ou moins rapproché, disposer de / 5o. 000 stères de chauffage pour l'af-

fouage des usines nui viendront à se créer dans l'intérieur du pays.' Les bois qui constituent le peuplement des massifs forestiers précités étant en moyenne des essences dures, on peut admettre qu'un stère de bois produira un quintal métrique de charbon, et si nous estimons, pour tenir compte dans une large proportion des conditions exceptionnelles