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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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RÉSUME DES EXPLOSIONS

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conserver les chaudières alimentées avec de l'eau

salée, pour empêcher qu'elles ne se couvrent d'incrustations salines, et par suite qu'elles ne se brûlent et se détruisent rapidement, il est nécessaire de faire des extractions d'eau fréquentes. L'instruction du 5 juin 1846 recommande de re-

nouveler cette opération au moins toutes

les

EN 1849 ET 1850. 75 comme exacts quelques renseignements qui ont été recueillis sur les lieux.

L'accident paraît devoir être attribué à la surcharge des soupapes.

C'est un nouveau fait qui prouve que l'on doit

s'assurer avec soin que toutes les pièces de ce genre satisfont à toutes les conditions de sûreté prescrites par les règlements.

No 9. Soullzamatt, Haut-Rhin.

A Souhzmatt, dans le département du Haut.. Rhin, le 21 septembre 1850., l'enveloppe d'une

machine du système Woolf s'est brisée

en

éclats.

La partie située du côté des tiroirs s'est détachée avec violence de l'autre moitié; il y a eu un grand nombre de fragments qui ont été projetés dans le local de la machine et dans un atelier contigu ; un morceau, du poids de 5 kilogrammes, a

été lancé à une distance de 9 mètres, un. autre, du poids de 8',5, a fait un trou de 5 centimètres de profondeur dans un mur situé à la distance de 6m, 80.

Il y avait des ouvriers dans l'atelier, mais heu-

reusement aucun d'eux n'a été atteint par les éclats de fonte qui y ont été projetés.

On a remarqué dans la fonte quelques soufflures, mais elles étaient placées dans des parties qui semblaient présenter une grande résistance. La machine marchait sans autorisation; le cylindre portait le timbre 4 1/2. Les poids employés à charger les soupapes n'a-

vaient été ni contrôlés ni timbrés; il a été reconnu qu'ils étaient beaucoup trop lourds. La surcharge était au moins de 2 atmosphères; elle s'est élevée à 5 atmosphères, si l'on admet

Il y a eu dans les années 1849 et 1850 neuf explosions : deux sont relatives à des appareils mobiles, et sept à des appareils fixes.

L'explosion de la chaudière de locomotive est due à un vice de construction qui devait sauter aux yeux d'un chef d'atelier attentif. Celle du bouilleur du bateau remorqueur, tient à ce qu'on a négligé de faire les extractions d'eau

recommandées par l'instruction du 5 juin 1846. Pour les machines fixes, il n'y a eu qu'une seule explosion en 1849, pendant que l'on en compte six en 1850. De même, en 1848, il n'y a eu que deux explosions, pendant qu'il y en a eu dix l'année précédente. Cela semble indiquer que le nombre d'accidents s'accroît rapidement, lorsque le travail dans les fabriques prend une grande activité. Cet accroissement serait sans doute moins rapide, si les fabricants n'étaient pas dans l'usage de prendre des chaudières trop petites; il en résulte plusieurs inconvénients; il faut rendre la combustion trèsactive, ce qui détruit rapidement la chaudière; la hauteur du plan d'eau y éprouve des variations fréquentes, et l'on est souvent tenté de surcharger les soupapes, pour ne pas laisser perdre inutilement clans l'atmosphère la vapeur qui se forme

Résumé.