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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR.

Bruille-lez-Saint-Amand sont évidentes, et il est actuellement facile d'en expliquer toutes les circonstances. Une fois qu'il est prouvé -qu'il y avait manque d'eau dans la chaudière, il faut admettre, et c'est un fait bien prouvé d'ailleurs, que le métal a été porté à la chaleur rouge. La tôle qui s'est déchirée est celle qui devait, vu sa position par rapport au foyer, acquérir la plus haute température.Elle était échauffée directement par la flamme qui, 6n se laminant entre les deux bouilleurs trèsrapprochés l'un de l'autre, prenait pour ainsi dire la forme d'un dard; il s'est clone produit un effet plus ou moins analogue à celui du chalumeau. La tôle, atteinte suivant son arête inférieure par l'extrémité de la flamme, c'est-à-dire par la partie la plus oxydante, a dû s'échauffer, se détériorer plus énergiquement que toute autre; et c'est dans le sens de la partie ainsi suréchauffée et altérée, que la déchirure a eu lieu au moment de l'arrivée de l'eau d'alimentation dans la chaudière. L'explosion de cette chaudière est sans aucun doute le résultat d'un défaut de soin et d'imprudences dont les auteurs doivent être poursuivis correctionnellement. Les propriétaires de la fabrique sont en outre responsables des conséquences désastreuses de l'accident. Si en effet cet accident a eu des suites aussi fâcheuses, c'est qu'on avait laissé pénétrer dans l'emplacement des générateurs sept ouvriers qui n'y étaient pas appelés par leur service et n'avaient rien à y faire. Une semblable tolérance ne devrait jamais exister dans un établis« sement bien ordonné. Elle est d'ailleurs formellement défendue par les instructions.

NOTICE Sur les explosions d'appareils à vapeur qui ont eu lieu en France pendant les années s 849 et I85o.

Depuis quelques années plusieurs rapports ont été publiés sur des explosions de chaudières à va-

peur; ils en ont fait connaître toutes les circonstances jusque dans leurs moindres détails. Dans cette notice, qui est relative aux explosions survenues pendant les années 1849 et 185o, on se bornera à indiquer pour chaque cas particulier les circonstances principales. Ce résumé suffira pour prouver qu'on aurait évité ces accidents en exécutant avec soin les prescriptions des règlements.

Au dock flottant du port de Marseille, le 3 février 1849, la chaudière a crevé; elle s'est ouverte sur le devant quelques moments après que le chauffeur avait prévenu qu'il était prêt à mettre la machine en train. Malgré cet arrêt inattendu, il paraît que les soupapes n'ont pas soufflé. Il a été

constaté qu'elles étaient surchargées de poids équivalents à environ une demi-atmosphère. rune d'elles n'avait pas fonctionné depuis longtemps, elle adhérait fortement sur son siége, la ligne de jonction était recouverte d'une couche de rouille; ce n'est qu'en frappant à coups de mar-

Dock flottant du port

de Marseille.