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EXPLOSION

Poids de la soupape Charge produite par le levier Poids calculé pour produire sur la soupape, en le supposant appliqué au point de pression du le-

D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR. kil, 1575

18,66

vier, le même effet que celui de 28 kil. suspendu

à l'extrémité de ce levier

28 kil.

0,092

Charge totale de la soupape.

3o4,34

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véritable; d'après la position relative de la tôle déchirée , il était probable que cette tôle avait été exposée, sans être couverte d'eau intérieurement, à la flamme du foyer ; qu'elle avait été chauffée au rouge ; qu'ayant ainsi perdu une partie de sa ténacité, elle avait peut-être commencé à se dé-

former par le fait de la pression normale de la 324,75

Comme cette soupape avait une surface de 78,50 centimètres carrés, chaque centimètre carré

supportait une pression de 4,13 kilogrammes. Les soupapes étaient donc combinées de manière

à se lever dès que la tension totale de la vapeur dans les chaudières dépasserait 5 atmosphères. Elles étaient par conséquent un peu trop chargées.

Mais cette circonstance n'a pu avoir aucune influence pour déterminer l'accident qui nous occupe, les générateurs ayant évidemment une force

plus que suffisante pour résister à une pression effective de 4 atmosphères s'exerçant à l'intérieur,.

Nous ne saurions dire d'ailleurs si, jusqu'au moment de l'explosion, la tension de la vapeur s'est élevée aussi haut. Il nous a été affirmé au contraire par les témoins que nous avons inter-. rogés que le manomètre n'avait jamais marqué plus de 4 1/2, et ce manomètre, d'après la manière dont il est gradué, indiquait la pression totale de la vapeur. La rupture de la chaudière ne pouvait donc être attribuée à ce' que cette chaudière marchait habituellement à une tension notablement plus élevée que celle pour laquelle elle avait été éprouvée et permissionnée. Les -faits'que nous avons déjà reproduits dans le cours de ce rapport conduisaient

d'ailleurs à une autre explication qui parait la

vapeur; qu'elles'était ensuite fissurée au moment où on avait essayé d'introduire de l'eau dans la chaudière. Ces hypothèses étaient pleinement confirmées par les observations suivantes: 1° Les victimes de l'accident ne sont en général

blessées qu'a la figure et aux mains, c'est-à-dire aux parties du corps qui se trouvaient à nu. Il est donc à présumer qu'elles n'ont été brûlées que par de la vapeur. Si en effet de l'eau à une température élevée s'était échappée de la chaudière

au moment de l'explosion, et avait atteint les ouvriers placés devant la porte du fourneau, ces ouvriers n'eussent pas été préservés par leurs vêtements. Les vêtements eussent peut-être même été la cause de brûlures plus graves en s'imbibant d'eau bouillante et en prolongeant le contact de cette eau avec les parties du corps qu'ils recouvraient. Ainsi il paraît certain qu'au moment de l'accident la chaudière ne contenait plus d'eau. 20 Il est resté évident pour nous, d'après l'exa-

men de l'état interne du générateur, que si ce générateur avait renfermé de l'eau, elle n'aurait pu en être expulsée sans entraîner avec elle le sédiment blanchâtre qu'elle contenait en abondance. Projetée par l'effet de la pression de la vapeur, cette eau aurait au moins frappé les parois du foyer et du cendrier en y laissant des marques de son passage. Nous n'avons trouvé sur ces parois

aucune trace de l'enduit qui y eût été infaillible-