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EXPLOSION

les deux points L et NI de la ,fig. 3. Ainsi, elle a commencé exactement au-dessus de l'autel du fourneau, et s'est produite à l'endroit où la flamme, passant entre les deux bouilleurs, devait atteindre directement pour la première fois la surface de la

chaudière, en d'autres termes à l'endroit du plus fort coup de feu. On voit de plus sur la fig. 3 que

le centre de la fissure est à lm,20 seulement du

tuyau vertical par lequel arrivait l'eau d'alimentation. La déchirure de la tôle a été précédée d'une déformation de la chaudière dont le diamètre vertical a augmenté d'une manière notable. La fig. 6 est une coupe transversale passant par le point le plus bas du renflement qui s'est formé. Cette coupe est représentée dans la position où elle serait aperçue si on regardait par la porte du fourneau. Les deux lèvres de la fissure y présentent un intervalle de om,o7, et elles ne sont pas également écartées de leur position primitive. Celle de droite se trouve de Om,02 plus déprimée que celle de gauche. L'accroissement di i diamètre vertical de la chaudière est de om, t3 ou de o'°,1 i suivant qu'on le mesure d'un côté ou de l'autre de la déchirure. La fig. 7 est une coupe par le plan vertical pas-

sant par l'axe de la chaudière. Pour donner une

idée de la forme longitudinale de la fissure, nous y avons représenté la projection du bord gauche de cette fissure celui qui a été le moins déprimé. Enfin la fig. 8 donne le plan de la tôle qui a éclaté. Ce plan reproduit les,.choses dans la position où elles se présenteraient si l'on supposait que la chaudière fasse une demi-révolution autour de son axe. Nous y avons tracé la projection de

D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR.

l'intervalle de omo 3 de largeur existant entre les deux bouilleurs, et celle des surfaces de contact de la chaudière avec les deux murs du premier carneau dans lequel s'engageait la flamme à sa sortie du foyer. On voit clairement sur la fig. 8 que la fissure a dans son ensemble une direction rectiligne, précisément celle de l'arête inférieure de la chaudière; mais que ses bords sont néanmoins tourmentés de manière à prouver que la tôle a offert une certaine résistance à la rupture.

Cette rupture et le renflement qui l'a précédée ont été nécessairement accompagnés d'une extension de la tôle. En effet, en mesurant d'une part

la courbure NOQ de cette tôle dans un endroit où elle n'avait pas été altérée, en prenant d'autre part les longueurs des deux arcs égaux NP, QR , fig. 6 déterminés par l'explosion nous avons trouvé pour ces deux dernières longueurs une différence en plus de 2 centimètres. Cette différence représente l'allongement subi par la tôle.

En même temps, et c'est là un fait corrélatif, l'épaisseur de cette tôle a diminué;i cette épaisseur n'était plus, sur les deux bords de la fissure, que de 8 millimètres, et il a été facile de s'assurer que l'amincissement ne s'étendait guère qu'à une largeur de 5 centimètres de chaque côté de la déchirure.

La comparaison de ces chiffres permet de démontrer jusqu'à un certain point que la tôle n'avait éprouvé aucune détérioration sensible avant l'accident du 29 novembre. En effet , après--'cet accident, nous trouvons à la partie inférieure.de la chaudière une surface large de orn, o , longue, comme la fissure, de 0'1,79, pour laquelle l'épaisseur n'est que de om,008. Le cube deinêtà1