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MACHINE D'EXTRACTION

d'une portion de la force qu'il emploierait au travail , enfin elle cause à la Compagnie, outre ce préjudice, une dépense fort considérable à cause de l'indemnité de 0f.25c par journée de travail qu'elle paye à l'ouvrier occupé dans les puits de mine dont la profondeur dépasse 400 mètres. C'est pour cent cinquante ou deux cents ouvriers une dépense qui, annuellement, s'élève à environ 1.2,000 francs par chaque puits de cette profon-

deur. Cette valeur représente donc le travail improductif dépensé en pure perte pour les puits profonds de la Compagnie d'Anzin. Lorsque la profondeur a moins de 400 mètres on ne paye plus d'indemnité de descente aux ouvriers; cependant les travaux qui sont à 3oo ou 400 mètres n'en exigent pas moins un travail considérable qui profiterait à l'exploitant si le mineur était introduit sans fatigue dans les travaux. D'après ces considérations, l'établissement d'un bon système d'appareil qui permettrait de descendre et de remonter les ouvriers sans fatigue ni danger aurait une incontestable utilité. Appareils existants.

Pendant que la Société polytechnique du Corn-

wall instituait des prix et en décernait plusieurs en 1834, pour donner l'impulsion à l'invention d'appareils propres à faire descendre l'ouvrier dans les mines et à l'en faire remonter sans fatigue; un appareil de cette nature était appliqué avec succès dans une des mines les plus profondes du Hartz : et pl us récemment celui établi à Mariemont en Belgique, par M. Warocqué, a parfaitement résolu le problème; seulement il exige des frais d'établissement assez considérables et l'usage d'un puits exclusivement consacré aux ouvriers, in-

DE M. MÉHD.

dépendamment des puits d'extraction; son application n'est véritablement utile que lorsqu'il peut être placé au centre d'un groupe d'exploitations. Cette condition étant rarement remplie, il s'ensuit que l'emploi de l'appareil Warocqué sera toutoujours très-restreint. Tel était l'état des systèmes connus, lorsque la Compagnie d'Anzin , qui désirait établir un des appareils employés au Hartz, se trouva arrêtée par

la nécessité où elle aurait été de créer et de

consacrer un puits spécial à chacune de ses fosses d'extraction.

C'est alors qu'elle nous posa le problème que nous nous sommes attaché à résoudre par l'étude d'un système aussi complet que possible, c'est-à-

dire qui, en s'appliquant à l'entrée et à la sortie des ouvriers dans les mines, pût, en même temps, servir à l'extraction de la houille, etc. La Compagnie d'Anzin encouragea nos efforts ;

elle n'hésita pas à nous confier l'exécution d'un appareil en grand, et à faire la dépense d'un essai dont le résultat lui était inconnu ; nous lui témoignons , pour notre part, toute la reconnaissance qui lui en est due. Nous sommes heureux de penser que la réus-

site de notre appareil rendra un jour le sort de l'ouvrier mineur plus doux, et exemptera sa vieillesse d'une cruelle maladie, l'asthme qui en est trop souvent le partage.

Cet appareil fonctionne depuis les premiers i011I5 d'avril 1849 sur le puits Davy de la concession d'Anzin, et est connu sous le nom d' ctppa

31élut, que lui a donné la Compagnie d'Anzin. Ayant à remplir les conditions assez corn-

Puits Drrvy