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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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MACHINE D'EXTRACTION

resterait encore à obvier à la perte de temps que ces deux modes occasionnent. Nous pensons que la question qui nous occupe est d'une importance majeure et doit attirer l'attention des exploitants. On sent d'ailleurs davantage, de jour en jour, la nécessité de recourir à des procédés plus en rapport avec le développement donné, dans ces derniers temps, aux travaux des mines, pour aller chercher la houille à de plus grandes profondeurs et en plus grande quantité. Dans tous les temps les moyens de descente et de remonte des ouvriers sont restés les mêmes, et sont passés en habitude dans chaque localité. Ces moyens sont les échelles et les bennes ou tonneaux d'extraction. C'est ainsi que, dans les bassins de la Loire et de tout le midi de la France, les ouvriers entrent et sortent des travaux par les bennes. En Belgique, dans le bassin de Mons, c'est par les échelles, et par les tonneaux ou cufats dans ceux de Charleroy et de Liége. En Angleterre on emploie les deux systèmes. A Anzin et en Prusse notamment, les tonneaux sont interdits pour le passage des ouvriers ; ce passage n'a lieu que par des échelles plus ou moins inclinées. On voit qu'entre ces deux procédés il y a hésitation dans la préférence qu'on peut accorder à chacun d'eux, ce qui prouve assez leur imperfection. De la deseente par les râbles.

L'usage des câbles et des tonneaux est généralement préféré par les ouvriers qui s'habituent à braver le danger; mais il y a tant de causes d'accidents, et leurs conséquences sont si graves, qu'il

DE M. MEM.).

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y a lieu de chercher sérieusement des moyens qui présentent pl us de sécurité; d'autant plus que, par l'approfondissement successif des travaux, les dan(T bers s'aggravent considérablement. Ces dangers sont : la rupture des cordes et des

machines, la rencontre des tonnes, la chute des corps, puis enfin l'inattention des mécaniciens qui peuvent faire passer les tonnes avec les personnes qu'elles contiennent au-dessus des poulies ou bien les faire descendre dans l'eau des puisards, etc. Cette méthode entraîne encore de nombreux inconvénients, attendu que pour introduire et sortir cent cinquante ouvriers seulement à la profondeur de 5oo mètres, par exemple, il faut au moins cinq à six heures pour le double voyage. Un semblable retard est trop préjudiciable pour qu'on ne cherche pas à s'en affranchir.

De plus on remarque, 1° qu'on ne peut pas

pousser aussi activement certains travaux qui ne

souffrent pas de relâche dans leur exécution ; 20 qu'il faut tenir en activité presque continuelle la machine et son personnel ; enfin que les appareils, tels que les cordes et chaînes. que l'on emploie

à cet usage, exigent un remplacement toujours anticipé sur le terme rigoureux de leur usure. Enfin à ces causes de dépenses il faut ajouter que la quotité de l'extraction diminue à mesure que la profondeur s'accroît, tandis que le besoin de produire davantage se fait plus sentir.

La descente et la sortie des mineurs

par les De la de,cente

échelles offrent moins de dangers que la méthode Par les

précédente : c'est pour cette raison qu'elle a été adoptée par la Compagnie d.'Anzin ; mais elle altère à la longue la santé du mineur, elle le prive