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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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664 Travail au petit foyer.

Disposition et construction des foyers.

TRAITEMENT DES SCHISTES CUIVREUX

On affine ordinairement au petit foyer :

i° Le cuivre noir provenant de l'extraction ; 2" Le cuivre noir provenant des crasses et scories anciennes.

Quand on travaillait les mattes minces séparément, on avait une troisième sorte de cuivre noir. Nous parlerons seulement ici du travail d'affinage du cuivre noir provenant de l'usine d'extraction. Sous une même hotte sont toujours disposés deux petits foyers; cette disposition offre l'avantage de moins perdre de temps entre deux opé-

rations, de pouvoir utiliser les menus charbons provenant de l'un des foyers en les jetant dans l'autre à l'opération suivante. Le massif de ces deux foyers est d'ailleurs adossé à un mur derrière lequel sont installés les soufflets; ce mur porte en-

core les tuyères. Au-dessus des fours, la hotte commune se termine par un massif de maçonnerie supporté au moyen de jambages par le massif inférieur de foyers. Dans le massif supérieur sont

des chambres de condensation à travers lesquelles circulent les gaz et les fumées avant de gagner la cheminée; on espère ainsi retenir les petites par-

ticules de cuivre métallique que le vent soulève du bain d'affinage et que les fumées entraînent. La figure du foyer est celle d'un cône renversé; sa section horizontale est une ellipse tronquée 'par la paroi de la tuyère. L'axe parallèle à la varrne a om,550 de long et l'autre om,48. La

profondeur est 0m,19. Ces dimensions varient fort peu ; elles dépendent de la quantité qu'on doit charger et l'expérience a imposé des limites au poids des charges. Pour que le bain ne soit pas trop considérable et que le vent conserve une ac-

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don régulière, on ne doit pas charger à la fois plus de 26o à 320 kil. Voici comment se construit le foyer : on dessèche d'abord le creux laissé au milieu de la maconnerie, puis on verse deux ou trois brouettées de scories concassées en petits fragments ; par-dessus on jette encore une à deux brouettées d'argile sableuse, et enfin autant d'argile bien pure. Au milieu de cette masse argileuse on ménage une cavité qui a la forme du foyer, et c'est par-dessus cette assise bien damée qu'on jette ensuite la brasque proprement dite. Elle se compose : 10d'argile toujours mélangée de sable provenant des formations triasiques voisines; 20 de menu charbon de bois. Autant on évite les argiles mélangées de calcaire qui empâte les scories, autant on recherche les argiles avec sable qui aide beaucoup à la scorification des métaux étrangers. Mais telles proportions d'argile qui réussissent très-bien avec certain e sorte de cuivre noir, ne réussiront plus avec

une autre. Une forte proportion d'argile rend plus pénible l'enlèvement des rondelles de cuivre rosette. On évite cet inconvénient par un excès de charbon dans la brasque.

En général, pour le travail qui nous occupe, on est satisfait du mélange de deux parties d'argile sableuse et une partie de poussière de charbon. On pétrit le tout avec un peu d'eau, en y ajoutant

un peu d'argile pure en cas de défaut de con-

sistance du mélange précédent. Après chaque opération, il faut réparer le foyer. Ce travail consiste à enlever les scories qui obstruent l'orifice de la tuyère et qui adhèrent aux parois du feu ; on remplace l'ancienne brasque de manière à rétablir exactement la forme. Ces ré-