.MTA0.MjY1Mjg

De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
Aller à : navigation, rechercher

586

Jeu des cribles

à el'.

ÉTUDES

nouveau, qui est caractérisé par la fixité du crible et fonctionne à double effet. J'ai observé le jeu de l'un et de l'autre système dans de petits appareils en verre , en opérant sur des matières dont les temps de chute au milieu de l'eau avaient été préalablement constatés. De ces observations il résulte que, dans le système à crible mobile, lorsque le crible s'abaisse la matière abandonnée par la grille qui la soutenait au milieu de l'eau , se trouve en suspension et se précipite avec des vitesses inégales pour les diffé-

rents grains, conformément aux lois que nous avons établies dans nos tableaux III et IV (1). Quand le ci ible remonte les matières n'éprouvent pas de dérangement sensible. L'insuffisance de la

hauteur de chute, qui ne dépasse guère o",°4 èom,05, jointe à l'inégalité du point de départ, qui dépend de l'épaisseur de matière chargée à la fois,

ces deux causes font qu'après une première secousse les matières-de densités différentes restent encore confondues; les parcelles denses ou grosses

se trouvent abaissées (l'un degré au-dessous de leur niveau primitif, mais de nouvelles secousses sont nécessaires pour les amener toutes à occuper

la partie inférieure du dépôt. Le nombre de secousses auquel on soumet communément une criblée varie de i .000 à i.5oo et représente une Cause

de la des secous,es.

chute totale variable de 20 h 6o mètres (2). Assurément c'est beaucoup plus qu'il ne serait nécessaire dans un système de précipitation libre. La raison de ce fait me paraît. être que,- dans les conditions habituelles du criblage àsecousses, un

SUR LES PRÉPARATIONS MÉCANIQUES.

587

élément nouveau intervient , dont nous avons pu faire abstraction jusqu'il présent ; c'est d'une part

la situation de chaque grain par rapport à ceux qui l'entourent, de l'autre sa position absolue au moment de la mise en suspension dans l'eau. Lors-

que la précipitation a lieu sur une certaine hauteur, cette position initiale est sans influence notable, parce qu'au bout d'un instant tous les grains se trouvent indépendants et chacun d'eux a natu-

reniement pris une position d'équilibre stable qu'il conserve pendant le reste de sa chute; mais durant l'instant des orn,o3 ou orn,o4 de chute que

le mouvement du crible permet, c'est à peine si cette indépendance des grains et cette position d'équilibre stable sont atteintes, lorsque le mouvement se trouve art esté par la rencontre du fond du crible. Il en résulte que , sous l'influence d'une même secousse , un même grain descend plus ou moins vite suivant qu'il se trouve plus ou moins dégagé du contact de ses voisins et aussi, sans doute, suivant qu'il présente à l'eau son gros bout , son

petit bout ou son flanc. Il faut donc le remettre en suspension jusqu'à ce que sa position initiale soit devenue favorable au jeu simultané des pesanteurs spécifiques et des volumes (I). On comprend d'ailleurs qu'une fois cette position favorable acquise par un grain il doit la conserver, puisque l'action de son volume et de sa densité ne sont plus contrariées. Dans le système à crible fixe, lorsque d'abord, Jeuàd veissto cibles Piston. sous l'action du piston qui descend, l'eau monte (1) Dans l'ancien criblage à main, Cette prèmière partie

(I) P. 59i et 395 de ce volume. (2) 5 à 8 minutes de travail, à raison de 15o à 22o secousses par minute.

du travail s'effectuait dans de meilleures nonditions au moyen d'un mouvement giratoire qui précédait les oscillations verticales.