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SUR LES PRÉPARATIONS MÉCANIQUES.

ÉTUDES

la proportion des substances à densités différentes que l'échantillon à essayer contiendrait. C'est sur la précipitation des matières au milieu d'une hauteur d'eau suffisante que serait basé le moyen d'essai mécanique que je conçois. On commencerait par diviser l'échantillon en le

broyant dans un mortier ; seulement, au lieu de le broyer finement ou même de le porphyriser, comme il faut le faire pour l'analyse chimique, on se contenterait de le concasser en fine grenaille ou en gros sable, jusqu'au point convenable pour isoler les gangues du minerai, en prenant les soins nécessaires pour produire le moins possible de poussière.

La matière broyée et préalablement mouillée se. rait projetée tout d'un coup dans un tube en verre d'un mètre de hauteur, je suppose, droit, plein d'eau, et disposé de manière qu'on pût ouvrir ou fermer à volonté l'une-ou l'autre de ses deux extrémités. Il faudrait, par exemple, que lorsqu'onva projeter la matière à essayer au milieu de l'eau renfermée dans le tube, l'extrémité inférieure se trouvât hermétiquement fermée, et qu'au contraire, aussitôt la projection faite, l'orifice supé-

rieure fût hermétiquement clos à son tour, et l'autre bout librement ouvert au milieu d'une cuvette d'eau. Cela étant, si l'on projetait un mélange

de grenailles de galène et de quartz analogues -à celles qui forment les quatre classes de notre tableau n° III, on voit qu'après la deuxième seconde; la totalité de la galène serait tombée et aurait pu

être recueillie dans la cuvette sur une petite capsule qu'on retirerait aussitôt que le quartz paraîtrait au bas du tube. Sauf peut-être un ou

deux fragments de quartz faciles à trier, les grains

de ce minéral ne se présenteraient au

bas du

tube qu'entre la deuxième et la douzième seconde. On les laisserait tomber dans une autre capsule. La séparation se trouverait ainsi opérée avec une rapidité extrême et très-complétement. Il en serait

de même si on projetait ensemble les trois premières classes de sable qui figurent dans notre tableau n° IV : de même encore pour les deux échapclasses suivantes réunies. Les poussières d'essai

encore perperaient seules à ce moyen majeure directement la mettrait-il d'en doser

partie du contenu en galène et de juger la richesse

du reste approximativement, à l'oeil nu ou à la loupe. On voit donc qu'il suffirait de broyer grossièrement l'échantillon de galène quartzeuse , de le

passer sur un triple tamis à trous d'environ 5, 2 1/2 et i 1/2 millimètres , et de laisser tomber séparément dans l'appareil d'essai les quatre classes produites. En recevant successivement le riche et le pauvre de chaque classe et réunissant ensuite

les produits de même nature, on aurait, entre la gangue et le minerai, un rapport aussi approché bien souvent que par les moyens ordinaires, bien plus rapidement et d'une manière bien plus à la portée des ateliers de préparation mécanique (1). Pour la chaux carbonatée lamellaire, il semble que les trous des tamis demanderaient à être un peu plus rapprochés dans les gros calibres. La série 5, 3 /2 et 1 1/2 serait peut être préférable à la précédente. (s) On sait que, pour les minerais de plomb notam-

ment, les essais par voie sèche sont d'autant plus inexacts que les matières essayées sont moins riches et que l'inexactitude est énorme pour les matières pauvres.