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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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ÉTUDES

SUR LES PRÉPARATIONS MÉCANIQUES.

limites plus étendues que pour la houille comparée aux matières terreuses qu'elle contient à

bles à ouvertures aussi rapprochées que celles de

l'état de mélange. En effet , nos tableaux donnent un intervalle moyen de plus de 6 secondes entre l'arrivée au bas au tube des grains de galène les

surie crible qu'une couche très-mince de matière. Du reste, cette manière de procéder n'est pas la seule qui puisse conduire au but à atteindre. En opérant au milieu de l'eau il n'y aurait plus à se préoccuper de l'humidité des minerais (qui pour tout criblage fait à découvert doit être regardée comme une cause certaine de classement essentiellement grossier), et , en ayant soin de ne pas trop charger le crible , on pourrait attendre du travail en grand Inn classement peu différent de celui que nous avons obtenu. Toutefois il resterait une difficulté relative au grand nombre de criblages successifs qui seraient nécessaires, s'il M'ait faire usage de cribles à ouvertures aussi rapprochées que celles des douze cribles à trous ronds qui ont servi au classement de nos sables. En effet , d'un numéro au numéro suivant les ouvertures de ces cribles ne présentaient que des différences variables de 6 à 15 p. ioo, soit de 'op. J00 environ, et si l'on voulait se conformer à cette règle pour toute la série des cribles à employer depuis les mailles carrées de 3o millimètres de côté, on trouve que, seulement pour le classement des grenailles , il ne faudrait pas moins d'une vingtaine de cribles différents. C'est au moins quatre fois autant que ce qui est communément usité. Des criblages si multipliés auraient deux inconvénients très-grands : ils augmenteraient les frais de préparation, en même temps qu'ils auraient toute chance de donner lieu à la pulvérisation d'une quantité notable des parties métalliques, qui, par cela même, se trouveraient

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Conditions nécessaires au succès

du lavage par précipitation.

plus lents à descendre et l'apparition des grains pierreux les plus rapides ; et, dans ce cas encore, une profondeur d'eau de s mètre à m,50 semblerait pouvoir suffire pour opérer la préparation complète du mélange par voie de précipitation libre. Ce ne sont que les poussières de calibre inférieur à 1/2 millimètre qui semblent devoir résister à ce moyen de préparation. Jusque-là donc on est fondé à dire que, relativement aux grenailles et aux sables proprement dits, la précipitation libre ne serait pas inférieure aux procédés ordinaires, si un appareil convenable permettait d'user couramment de ce moyen. Mais pour arriver aux conclusions précédentes, j'ai été obligé de faire deux suppositions qui peuvent n'être pas admissibles. Il a fallu supposer que les minerais bruts sur lesquels nous avons raisonné étaient classés avec les soins minutieux que nous avons pu mettre à nos criblages en petit. En outre

il a fallu supposer que, dans les mélanges qu'on précipiterait en grand, chacun des grains se comporterait comme à l'état d'isolement. Il importe

d'examiner jusqu'à quel point ces suppositions sont fondées. Pour ce qui est du criblage, il n'est pas maté-

riellement impossible de pratiquer en grand ce que nous avons fait en petit, mais il en résulterait certainement une augmentation de frais exorbi-

tante, si bocardant à l'eau des minerais trèsquartzeux, par exemple, on les séchait après chaque broyage pour les tamiser au moyen de cri-

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nos cribles à trous ronds , en n'agitant à la fois

plus exposées à être perdues. Heureusement ce luxe de précautions paraît