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sun LES PRÉPARATIONS MÉCANIQUES.

ÉTUDES

vision du minerai plus loin encore que pour pouvoir séparer la galène de la même blende. Il faut broyer jusqu'au 'calibre de notre quatrième classe du tableau n° IV, c'est-à-dire produire des grains du calibre moyen d'environ 3/4 de millimètre. A cette grosseur, c'est apparemment la nature lamellaire de la blende qui lui permet de rester en arrière des grains de pyrite quand on les précipite ensemble dans l'eau , tandis que, pour un calibre plus élevé, l'épaisseur relative des fragments de blende est probablement plus grande et, par suite, l'effet de l'aplatissement moins prononcé. Les tableaux n°9 III et IV donnent huit séries par rapport à la d'observations sur autant de calibres différents chaux carbonatée relativement à la précipitation simultanée de la et au quartz. houille et du quartz. Sur ces huit sérieS>, six accusent la possibilité d'une séparation à peu près com-

plète entre les deux substances, et comme les deux séries qui n'accusent qu'une séparation partielle alternent précisément avec les trois séries d'où l'on

déduirait la séparation la plus satisfaisante , je pense qu'il faut attribuer cette anomalie à l'impureté des grains de houille les plus rapides de la

première et de la troisième classe 'du

tableau

n'IV Cette impureté est à peu près certaine pour la première classe , puisque le maximum de vitesse qui lui correspond est égal au maximum de vitesse propre à la troisième classe du tableau la n° lit , ce qui n'est pas admissible, par suite de des grains différence de t à 2 1/2 entre les calibres dont ces deux classes sont formées.

La séparation de la houille d'avec le quartz semble donc devoir être à peu près complète,

quel que soit le calibre des grains sur lesquels on opérerait ; mais elle serait bien plus sûre et bien plus facile pour la chaux carbonatée, puisque pour

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les quatre exemples que donne le tableau n° IV on a des intervalles de 18 secondes au moins entre l'apparition au bas du tube du dernier grain pier-

reux et l'apparition du premier grain de combustible. Cette durée de 18 secondes se trouverait réduite à 3 secondes environ, si, au lieu d'opérer dans un tube de 6 mètres, comme était le nôtre,

on opérait sur un simple tube de mètre, et comme une précipitation dans une profondeur d'eau de i mètre, avec 3 secondes d'intervalle pour

passer d'un produit à l'autre, sont des conditions qui n'ont rien de très-embarrassant, on peut conclure de ce qui précèie que, si les matières les plus légères qui souillent la houille étaient de nature à pouvoir être placées par leur densité et leur suite.

turc entre le quartz esquilleux et la chaux carbonatée lamellaire, la purification de ce combustible par simple précipitation devrait être considérée comme praticable. Mais les schistes associés à la houille doivent se rapprocher davantage de notre plombagine (i), et le tableau n° IV montre que si la séparation de ces deux substances charbonneu-

ses promet d'être à peu près complète pour des grains de calibre supérieur à 3 millimètres, il est a craindre que les sables fins et les poussières ne restent en partie confondues.

Pour la galène comparée au quartz ou à la chaux carbonatée , la même conclusion favorable au lavage par précipitation est admissible dans des

(1) La densité des fragments schisteux rétirés de la

houille de Lagrappe est moyennement de 2, 74, ces frag-

ments sont très-aplatis, tandis que la houille affecte habituellement des formes un peu plus concentrées; sa densité est de 1.285, elle varie de 1.27o à 1.30o. La densité du schiste séparé de cette houille par l'appareil Bérard varie de 2.110 à 2.222.