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DESCRIPTION GÉOLOGIQUE

DE L'ÎLE DE JERSEY.

nit. Ainsi on le trouve exploité dans quelques carrières sur les hauteurs entre Gorey et SaintMartin (1). De plus, lorsqu'on quitte cette der-

de Boulaye, on trouve le grès, mais avec une cou-

nière paroisse par le chemin de Rosel , on laisse sur la droite une petite vallée qui descend au moulin de la Pernelle , dans la baie de SainteCatherine. Des deux côtés se présentent des escarpements de grès. A. gauche il est exploité pour l'empierrement des routes, et là on retrouve la forme prismatique bien prononcée. Il y a en outre cette circonstance que la couleur passe insensible-

ment du rouge clair à un vert tendre, et qu'en même temps la roche se pénètre d'un grand nombre de petits cristaux de pyrite. Aux escarpements de droite elle perd quelquefois l'aspect arénacé et prend une cassure conchoïde ; mais plus souvent elle office une structure veinée ou fibreuse. De plus, sans perdre sensiblement de sa dureté, elle

éprouve une altération due sans doute à la décomposition des parties feldspathiques ; elle happe alors à la langue et y développe la même sensation

que l'argile. Ce nouveau caractère se développe davantage dans la paroisse de la Trinité. Ainsi, dans les berges du chemin qui conduit à la baie (i) Sur une hauteur voisine de Gorey et qui domine Anne-Port, on montre aux visiteurs un monument druidique (appelé La Poquelaye), formé de neuf pierres debout,

rangées circulairement; le tout recouvert d'une autre pierre beaucoup plus consid(rable. Les pierres debout sont de la roche synémique rouge sombre de illontorgueil , au lieu que la pierre horizontale est un bloc de grès d'Anne-Port. Sa forme n'est pas très-éloignée d'un parallélipipède droit. Voici ses dimensions : 4.,25

Longueur

Largeur maximum.. . Épaisseur moyenne. .

.

s.,00

.

om,so

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leur claire et tachant les doigts. Enfin, à la descente de la baie, il est complétement blanc, au point de ressembler de loin à du calcaire; mais en même temps il devient friable; et les observateurs

que j'ai mentionnés ci-dessus lui donnent ici le nom de kaolin.

Est-ce bien la même roche rouge-brun, et si tenace à Aune-Port, qui par la prédominance progressive des parties feldspathiques, et leur décomposition, est devenue la roche blanche (kaolin ?) de la baie de Boulaye? Je crois qu'en présence de

la série d'échantillons (99 à 119) qui marquent le passage gradué de l'un à l'autre de ces extrêmes,

on sera conduit à admettre l'affirmative. Je dois

remarquer qu'on a rapporté jusqu'ici la roche blanche de Boulaye à la décomposition des porphyres. A la vérité, on n'avait pas décrit le grès d'Anne-Port. Continuons maintenant de descendre dans la baie de Boulaye. Lorsqu'on a dépassé les roches blanches et friables, on retrouve le grès avec tous ses caractères ; mais à mesure qu'on descend , il

prend un grain de plus en plus gros, au point de devenir un vrai poudingue où on croit reconnaître les débris d'une roche syénitique. A la gauche de la descente, une carrière d'une médiocre étendue offre d'une manière très-manifeste la stratification de ce grès. La roche est en couches de

I à 2 centimètres jusqu'à environ un 1/2 mètre d'épaisseur, alternant avec des lits minces d'une argile ferrugineuse, de couleur brun foncé, trèsmêlée de sable, à structure feuilletée, peu consistante. J'ai trouvé les résultats suivants : inclinaison : 25° plongeant vers E. 3o° N ; et par