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DESCRIPTION GÉOLOGIQUE

DE L'ÎLE DE JERSEY.

inachevée. Mais on a renoncé à ce projet, probablement à cause des difficultés de communication

saisissant lorsque, venant de Guernesey par un beau ciel , on double la pointe de Noirmont pour entrer dans la magnifique baie de Saint-Aubin.

avec l'intérieur de l'île; car on ne descend à la baie de Boulay (pie par une gorge assez rapide. Sous tous les rapports, la baie de Sainte-Catherine, qui s'ouvre à l'Est de , à la suite d'une petite vallée, .offrait bien plus d'avantages. Aussi, est-ce le point que le gouvernement anglais a définitivement choisi pour y construire un port militaire dont les travaux sont poursuivis avec beaucoup d'activité en ce moment (août 185o). La forme abrupte des fidaises du Nord subsiste sur une partie de la côte Ouest, c'est-à-dire à.partir du cap Gros-Nez, jusqu'au village appelé fEtacq, ou Le Taeq. Là commence la baie de Saint-Ouen qui occupe tout ce côté de l'Ouest jusqu'à la pointe du Sud-Ouest _que les roches appelées Corbières prolongent au loin dans la mer. Dans cette baie, le sol , à partir du rivage, s'élève en pente douce jusqu'à une distance de 5 à 600 mètres Les vents d'Oues t y poussent des sables qui en font un pays

triste et aride. On peut voir sur les cartes que la ligne de ce rivage présente une analogie singulière avec la forme de quelques plages dont l'exposition est semblable; par exemple avee la baie d'Audierne dans le Finistère; ou même avec la côte .de la grande baie de Gascogne. Ds Coibières à la pointe de Noirmont (partie Sud-Ouest de l'ile) , les falaises quoique moins élevées qu'au Nord , ne sont pas moins abruptes. Prol'ondément déchirées,revêtues d'un e teinte d'un

rouge chaud, elles offient un aspect d'une âpreté inexprimable, et dont l'oeil n'est pas suffisamment reposé par la nature calme, mais pauvre, de la baie de Saint-Brelade. Aussi éprouve-t-on un contraste

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De la tour de Noirrnont à la petite ville de Saint-Aubin, la côte court du Sud au Nord. Elle est encore rapide et à peu près inaccessible; mais elle commence à se parer d'une riche végétation. Au-delà de Saint-Aubin, la ligne du rivage suit encore la même direction ; puis en s'infléchissant successivement à l'Est et au Sud-Est, elle arrive à Saint-Hélier, capitale de l'île; niais là elle est brusquement interrompue par le mont de la Fille. On a donné ce nom (Town-Hill) à une colline, étroite, abrupte, élevée d'environ 5o mètres. Sa longueur, d'environ 400 mètres , est dirigée perpendiculairement au rivage, c'est-à-dire du NordEst au Sud-Ouest. Elle s'avance dans la mer en s'abaissant progressivement jusqu'à la pointe du Pas qui forme son extrémité au Sud-Ouest. Au delà de Town-Hill , le rivage reprend sa direction de Nord-Ouest à Sud-Est, dans la petite baie de Saumarez jusqu'à la pointe de Lamotte. Le port de Saint-Hélier est au pied du mont de la Ville, et la ville elle-même s'étend au Nord du mont dans la vallée de Saint-Sauveur. Car c'est une circonstance à noter que le mont de la Ville ne se lie pas d'une manière continue avec les parties hautes de Au contraire, il s'arrête brusque-

ment au Nord (1) et là même est sa plus grande altitude; puis il s'abaisse progressivement vers la nier. (1) En 1806, lorsque le gouvernement anglais acheta aux états de Jersey le mont de la ville pour y construire le Fort-Régent, il le fit couper à pic de plusieurs côtés, et

le!