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1° Flexion.

d'action. On a du moins constaté que les barres exemptes de défauts n'avaient rien perdu de leur résistance après 96.000 voyages du poids. La seconde série d'expériences, exécutée à l'ar-

senal de Portsmouth, avait pour objet d'étudier entre des limites assez larges l'influence de la vitesse de la charge. Les bai res étaient essayées par

couple; elles formaient le prolongement d'une voie de fer qui s'élevait sur un plan incliné. Un chariot plus ou moins chargé ,passait sur les barres avec la vitesse plus ou moins grande qu'on lui imprimait à volonté, en faisant varier sa hauteur de

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DES MATÉRIAUX. FONTE.

RÉSISTANCE

TABLEAU XVII.

Longueur des barres entre les appuis id. Largeur id. Epaisseur Poids du chariot : 508 kilog. Vitesse

Flèches.

mèt. par seconde.

mèt.

du chariot

0

4,47 13,41

0,0112 0,0203 0,0361

mèt. 2, 743 0, 102 0, 038

Observations.

Chariot immobile au milieu.

Cette vitesse est la plus grande

que l'appareil ait permis d'obtenir.

chute. Une disposition très-simple enregistrait les flèches des barres.

Voici les résultats généraux des nombreuses observations faites par cette méthode 10 La flexion produite par un poids voyageur est plus grande que la flèche correspondant au même poids placé au milieu de la barre 2° Cette flexion croît avec la vitesse; le point d'abaissement maximum n'est pas au milieu il est reporté vers l'extrémité d' aval , et s'en rapproche d'autant plus que la vitesse est plus grande ; 3° Le poids nécessaire pour produire la rupture

diminue à mesure que la vitesse croît; pour de grandes vitesses il n'est plus qu'une faible fraction

de la charge statique de rupture; 40 La rupture ne s'opère plus au milieu ; il y a d'ailleurs souvent trois ou quatre ruptures simultanées.

2° Rupture.

Le chariot étant placé au milieu, son poids devait être porté à 1.882 kilogrammes pour produire la rupture. A la vitesse de 13r°,41 , la rupture eut lieu dès que le poids atteignit 8o6 kilogrammes.

Il est à peine nécessaire d'ajouter que ces résultats ne peuvent en aucune manière être généralisés , qu'ils seraient tout autres si l'on faisait varier les proportions des barres et le rapport de leur masse à celle de la charge en mouvement. On se ferait, par exemple, une idée bien fausse de l'influence qu'exerce sur la flexion d'un pont d'ouverture et par conséquent de masse considérables, la vitesse de la charge qu'il supporte, en appréciant cette influence d'après les observations précédentes faites sur des éléments si différents. La commission opérait sur un système très-flexible, et l'influence de la vitesse s'explique dès lors en partie