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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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RÉSISTANCE 484 La commission a appliqué aux mêmes expériences un dispositif un peu différent et d'un usage plus commode. Les barres étaient appliquées contre deux appuis verticaux écartés de 4m,267 le boulet choquant, suspendu à un fil métallique de 5,48, touchait, dans l'état de repos, le milieu de la barre. On graduait le choc en écartant plus ou moins le pendule de la verticale.

Ces expériences ont vérifié une (les conséquences

citées plus haut de la théorie, la constance de la résistance au choc pour des barres rectangulaires, quand le rapport des côtés varie à aire égale. Ainsi, il a fallu le même déplacement angulaire du pendule pour rompre deux barres l'une -quarrée, de om,o762 d'équarrissage; l'autre rectangulaire, de o",152 sur om,o38 ; et deux barres de ces dernières dimensions ont exigé également un choc de même intensité, quelle que fit la face qu'elles présentaient à l'action du boulet.

La conséquence à déduire de ces faits n'est sans doute pas qu'on doive surcharger les solides exposés à recevoir des chocs et obtenir la résistance à ces actions accidentelles aux dépens de la stabilité relative aux charges normales, mobiles ou en re-

pos; c'est par les dimensions même du solide, par Sa cohésion et sa propre masse qu'il faut le placer au-dessus des chances de rupture par l'une et par l'autre action. Mais les résultats qui précèdent prouvent qu'on n'a pas à se préoccuper des chocs, quand il s'agit de solides qui doivent sup-

porter des masses considérables, dépourvues ou non de cohésion : l'équarrissage déterminé par la seule considération des charges statiques suffit alors largement pour assurer la résistance aux chocs. Les flèches dues aux chocs sont sensiblement

DES MATÉRIAUX. -FONTE.

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proportionnelles aux racines quarrées des hauteurs de chute, et par suite aux vitesses du boulet à l'instant du choc. La commission a constaté, au moyen de l'appareil précédent, que la fonte ne parait pas altérée après une série de 4.000 chocs tant que les flèches ne dépassent pas le 1/3 de la flèche maxi; mum produite par un poids mort placé au

mais que la rupture a toujours lieu avant que le chiffre de 4.000 soit atteint , quand le rapport des deux flèches s'élève à 1/2. Des expériences faites au moyen d'une camme

fixée sur un arbre auquel une machine à vapeur imprimait un mouvement de rotation régulier et aussi prolongé qu'on voulait, ont conduit à des résultats analogues ( ). Des barres bien saines ont pu subir jusqu'à ioo.00o flexions sans être altérées (c'est-à-dire sans que la charge statique de rupture éprouvât de diminution), tant que la flèche n'excédait pas la première limite indiquée; mais quand elle atteignait la seconde, la rupture avait généralement lieu après moins de goo coups. Effet des charges en mouvement.

Dans une première série d'expériences faites par la commission d'enquête, des barres de fonte de ce o762 de côté, placées sur des appuis distants Cle 4°).,267, étaient chargées d'un poids auquel on imprimait un mouvement de va-et-vient peu rapide. Tant que le poids voyageur ne dépasse pas la moitié de la charge statique de rupture, la fonte peut résister indéfiniment à ce genre (I) La barre recevant â peu près quatre coups par minute.