.MTA0.MjY0NzI

De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
Aller à : navigation, rechercher

472

RÉSISTANCE

la tige du piston, elle ne profitait nullement de

la large surface d'appui que le collet cc lui offrait. La formation de la fissure dans de semblables circonstances n'avait donc rien de surprenant. Ce sont des mécomptes de ce genre, très-fréquents, très-faciles à expliquer, mais beaucoup moins faciles à prévenir, qui ont fait tomber la fonte en discrédit auprès des constructeurs anglais. Instruit par la grande expérience de Conway, M. Stephenson n'a admis la tonte, pour l'érection du Britarznia , que clans les circonstances où son emploi était évidemment ou sans danger, ou le seul possible. Ainsi il l'a exclue pour les poutres destinées à supporter les presses, et (au moins en tant que soumise à un effort d'extension) pour les traverses des pistons, tandis qu'il l'a conservée, par nécessité, pour les cylindres (1). On a vu que la nature perfide de la fonte s'est révélée aussi dans cette application. Je n'insisterai pas plus longuement sur les exemples de cette nature ; je citerai seulement, au sujet de l'influence d'une forme vicieuse sur les effets du retrait, un exemple qui n'a rien de nouveau comme principe, mais remarquable par l'intensité du phénomène.

DES MATÉRIAUX.

FONTE,

473 Les poutres en fonte sur lesquelles devaient être installées les presses du pont de Conway avaient été coulées avec des nervures (n. 72. fig. 15), dont la saillie croissait uniformément du haut au bas du solide. Ces poutres se brisèrent spontanément en morceaux par le refroidissement (t). D'autres, dans lesquelles la saillie des nervures avait été réduite comme l'indique la fig. 16 , remplirent parfaitement leur destination. Toutefois M. Stephenson crut devoir aussi recourir au fer pour la construction de ces poutres dans le levage du Britannia.

En somme, la prudence exige, sauf le cas d'ouvertures très-faibles, qu'on renonce aux poutres en fonte pour les ponts et surtout pour les ponts sous les chemins de fer, destination à laquelle elles se prêtaient si bien d'ailleurs à cause de la, faible épaisseur qu'elles permettent de donner aux ouvrages. On a construit des ponts sur poutres

(1) Dans ces nouvelles traverses, l'effort d'extension était

en fonte de plus de 18 mètres d'ouverture : une semblable hardiesse ne serait plus permise aujourd'hui. Quant aux poutres d'assemblage avec tirants en fer, dans lesquelles la fonte ne travaille que par compression, elles peuvent admettre des ouvertures bien plus considérables, et M. Stephenson a appliqué ce principe à la construc-

loppé par leur tendance à se contracter était assez énergique pour faire prendre à l'énorme pièce de fonte une courbure

peu à peu dans les chilssis qui forment les tympans du pont d'Austerlitz. On en a remarqué aussi dans quelquesuns des panneaux destinés aux garde-corps du pont nou-

supporté par quatre ou par huit tirants en fer superposes encastrés aux deux bouts dans la fonte. Ces tirants, trop courts pour que les épaulements ménagés à leurs extrémités pussent être mis en place à froid, devaient être préalablement dilatés par la chaleur. L'effort de traction déve-

très-sensible, qui s'effaçait sous l'action de la charge. Les fig. il et 12, 15 et 14 représentent respectivement en coupe et vues l'une en dessus, l'autre en dessous la traverse de la grande presse simple, et celle dela presse double.

tion d'un pont de 32 mètres d'ouverture sur (1) On sait que de nombreuses fissures se sont produites

vellement construit sur la Loire pour l'embranchement de Nevers.

Tome XX , 1851.