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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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RÉSISTANCE

DES MATÉRIAUX. - FONTE.

mises les fibres extrêmes, tant que la flèche est

l'axe neutre est le plus rapide : c'est dès lors pour elle aussi que l'imperfection, l'impuissance même

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très-faible; mais au delà la valeur numérique

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ainsi obtenue n'exprime ni l'un ni l'autre de ces

de la théorie et l'insuffisance des expériences

efforts, qui cessent alors d'être égaux, mais seulement une quantité intermédiaire qui n'a plus de signification précise; et quand on applique la for-

sont surtout manifestes. Ces difficultés s'évanouis-

mule aux circonstances de la rupture, la valeur de R qu'on en déduit n'a souvent plus rien de commun avec les quantités alors essentiellement différentes, qu'elle est censée réprésenter également (r). La théorie suppose que l'axe neutre

passe constamment par le centre de gravité : cela a lieu, en effet, pour de très-faibles efforts; mais à mesure qu'ils croissent, l'axe se déplace , et ce déplacement assujetti à des lois inconnues, plus ou moins rapide d'ailleurs dans les divers corps, met bientôt en défaut les spéculations théoriques, et a même déjoué jusqu'ici toutes les tentatives faites pour l'établissement de formules empiriques comparables à celles qui, en physique, suppléent parfaitement pour les applications, aux formules exactes. Des divers matériaux de construction, la fonte parait être celui pour lequel ce déplacement de (1) Que conclure, par exemple, des valeurs de la constante R citées par 31. Navier (page 87), valeurs qui varient pour la fonte de 17,9 à 58,5 ? On se tromperait en regardant ces variations comme dues uniquement à des différences dans la qualité des fontes expérimentées; la diversité des dimensions y entre aussi pour une bonne part,

abstraction faite de leur influence sur la résistance de la fonte; et on ne serait fondé, ni à considérer ces nombres comme exprimant les valeurs relatives des diverses fontes, ni à appliquer à une d'elles la valeur de R déduite de la rupture d'un prisme de la même fonte, mais de.dimensions très-différentes.

Sent d'ailleurs à peu près pour certaines formes évidées très-usuelles (1). L'application des formules théoriques à des formes quelconques, n'est cependant ni illégitime ni

inutile, même pour de grandes flexions, même vers le point de rupture : il faut seulement ne demander alors à ces formules que ce qu'elles peuvent

donner ; c'est-à-dire un moyen de comparer, de classer entre elles les diverses qualités de fonte. Mais pour que les valeurs de la constante soient comparables, il faut opérer sur des échantillons de dimensions identiques. L'influence de la nature du minerai, du procédé de fabrication ( de

la température de l'air, par exemple), et celle des mélanges seraient bien mieux connues, si tous les expérimentateurs s'entendaient pour opérer sur

un type. commun de barres à section rectangugulaire; et l'influence du mode de distribution de la matière serait également appréciée d'une manière plus exacte, si la comparaison des résistances élastiques et à la rupture portait sur des barres de n-têtue longueur, de même poids, et différant

seulement par la forme de la section transversale. (1) Voir la note (B),