.MTA0.MjY0Njg

De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
Aller à : navigation, rechercher

RÉSISTANCE 464 cains , qui franchissent de très-grandes ouvertures sans exiger ni bois de charpente, ni assemblages,

ni l'emploi du fer, offre un des exemples les plus remarquables de cette application. Elle repose , dans ce cas et dans d'autres analogues , sur des combinaisons plus ou moins compliquées : ce n'est, en effet, que par la liaison d'un assez grand

nombre de pièces distinctes

qu'elle peut être

avantageusement réalisée pour le bois; tandis que

la foute, qui peut recevoir à très -peu de frais des formes accidentées, dont on peut faire varier les dimensions transversales suivant une loi dé-

terminée sans perte de matière et sans surcroît de main-d'oeuvre, se prête bien mieux que les autres matériaux à l'application des deux principes qui conduisent à l'égalité absolue de résistance : c'est-à-dire, encore une fois, à l'égalité de tension moléculaire dans tous les points du solide. Malgré cette propriété précieuse, la fonte est

rarement employée aujourd'hui. en Angleterre dans les grands travaux. Pour les ponts sur poutres , par exemple, elle a perdu la confiance des

DES MATÉRIAUX.

FONTE.

465 on tient à faire usage de la fonte, ce n'est plus à l'état de poutres qu'on l'emploie, mais sous la forme de fermes en arcs surbaissés au 1/I o, et souvent plus ; la tendance au déversement, à la flexion latérale, étant d'ailleurs convenablement combattue par des contre-vents, la fonte travaille exactement comme

la pierre ou la brique dans les voûtes en maçonnerie , c'est-à-dire par compression. L'exclusion que les ingénieurs anglais ont été conduits à prononcer contre la fonte dans ces circonstances diminue sans cloute , au point de vue des grandes constructions, telles que celles des travaux publics, l'intérêt que présente l'étude de la flexion transversale de ce corps. Mais cet intérêt s'accroît au contraire, sous d'autres rapports , en

raison des applications chaque jour plus nombreuses de la fonte aux constructions industrielles et à l'établissement des machines.

a. Résistance à la rupture.

On sait que les formules théoriques ne repré-

constructeurs, à la suite de plusieurs ruptures survenues à l'improviste, et qui ont déjoué tous les

sentent l'état d'équilibre des prismes fléchis trans-

calculs de la prudence. On rejette donc aujour-

riable pour chacun d'eux, et quelquefois très-faible,

d'hui les poutres en fonte (sauf les cas d'ouvrages d'une très-faible ouverture, tels que les ponceaux), et on leur substitue des poutres en tôle (1). Quand (i) On commence également à substituer la tôle à la fonte pour les plaques tournantes(*) : ces pièces se brisent

souvent sous l'action des chocs qu'elles éprouvent par suite de l'imperfection de leur assiette ou d'une mauvaise répartition de la charge entre le pivot et les galets. (*) L'usine de la Providence (Meuse) vient de construire plusieurs plaques en tôle pour le chemin de fer de Bordeaux.

versalement que dans une certaine étendue vade l'échelle des résistances élastiques ; et qu'au delà de ce point, et à fortiori vers Li rupture, ces formules ont à peiné une valeur empirique ; la constante R, par exemple, déduite de l'expression P

-2-a 2

4IR

relative au cas d'un prisme

posé sur deux appuis et chargé d'un poids P rniheu, exprime assez exactement la valeur commune, rapportée à l'unité de surface des efforts d'extension et de compression auxquels sont sou--