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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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RÉSISTANCE 454 comme cela a lieu pour les corps fibreux, pour le fer, pour le bois surtout, l'adhérence des fibres est relativement faible, l'effort de compression, poussé jusqu'à un certain point, détermine dans le prisme des fissures verticales qui se déclarent d'abord au milieu de la hauteur, s'étendent et décomposent finalement le prisme en plusieurs solides de même hauteur et de section très-réduite. Chacun de ces solides partiels étant dès lors, par le fait même de ses proportions, prédisposé à ayant même fléchir' éprouvé déjà un commencement de flexion, celle-

ci s'accroit avec la charge, et la rupture a lieu enfin par flexion transversale, et par suite sans que la limite de la résistance transverse soit à beaucoup près atteinte. Ce sujet, d'une importance pratique assez restreinte du reste (car il suffit au constructeur de connaître la limite des efforts de compression, indépendamment de son essence, des éléments qui la fixent), réclamé dé nouvelles expériences.

M. Vicat a trouvé pour les résistances transverses

des pierres et des mortiers des valeurs toujours très-supérieures à celles de la résistance à l'arrachement, et même, le plus souvent, de la résis-

DES MATÉRIAUX. - FONTE.

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Les expériences qui ont précédé ou suivi celles de M. Vicat ont été faites sur des pierres ou des briques réunies par des mortiers, parce que c'est en effet la résistance d'un tel système qu'il importe de connaître ; ces expériences ont donné, dans plusieurs cas , la valeur de la résistance transverse, soit du mortier, soit de la pierre, parce que la rupture, qui peut aussi s'opérer à la surface

de contact, avait très-souvent lieu soit dans la pierre soit dans le mortier. Or, jamais Coulomb, Boistard , ni M. Morin n'ont obtenu ainsi des valeurs comparables à celles qu'indique M. Vient. La résistance transverse de la fonte n'a jamais

été mesurée. Il y a, en effet, peu d'intérêt à la connaître, parce que, même pour les solides les plus courts chargés transversalement, tels que les corbeaux, les consoles, etc., on est sûr à priori que cette résistance, qui a sur les deux autres l'avantage d'être mise en jeu uniformément dans toute l'étendue de la section, ne fera pas défaut. D'après des expériences , dont les résultats seront reproduits plus tard, la résistance transverse

du fer est à peu près égale à sa résistance à la compression ; elle est donc bien loin aussi de sa-

tance à l'écrasement. Ce résultat n'est point,en con-

tisfaire à la relation R' = y', ce qui est tout

tradiction avec la théorie, et il est d'ailleurs très-

simple d'après le mode de rupture du fer com-

probable qu'il tient en partie au mode d'expérience adopté par cet ingénieur, et dans lequel la résistance qu'il voulait évaluer n'était pas seule vaincue (i).

primé qui ne présente jamais de tendance à la décomposition en pyramides (voir la note B).

(y.) M. Vicat opérait en refoulant au moyen d'un piston,

un petit cylindre qui séparait deux trous percés exactement sur le même axe. tt Les résistances transverses sont, dit-il, évidemment proportionnelles à l'étendue des » surfaces désunies. On remarque sur ces faces , d'ailleurs

tt bien terminées, une pulvérulence qui, s'étendant jusqu' à » une certaine profondeur, atteste combien a do être vioit lent le mode de désorganisation éprouvée par la ma-

» tière. Cette pulvérulence atteste, d'une manière non moins évidente, que l'effort appliqué avait fait plus que de vaincre simplement la résistance transverse.