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RÉSISTANCE

DES MATERIATJX.

ment la limite ordinaire de l'écrasement, pour la forme cubique, s'explique d'ailleurs et par la forme aplatie de ce fond (conformément au principe depuis longtemps établi par M. Vieat), et sans doute aussi par la nature exceptionnelle de la fonte. Mais l'intérêt de cette expérience consiste, ab-

straction faite de toute évaluation numérique, dans la grandeur de la déformation permanente et dans cette mobilité, dans cette faculté de déplacement des molécules sans rupture proprement dite, qu'on ne s'attendait pas à rencontrer dans un corps aussi aigre que la fonte. IP RÉSISTANCE A LA COMPRESSION.

a. Résistance à la rupture. On sait que la résistance, par unité de section transversale, d'un prisme .soumis à un effort de

compression , dépend essentiellement du rapport

de ses dimensions. Si on opère sur des prismes de sections égales , et de hauteurs d'abord trèspetites et graduellement croissantes, la rupture a lieu par écrasement jusqu'à une certaine limite, à partir de laquelle la flexion intervient, change le

mode de rupture, et réduit de plus en plus le chiffre de la résistance.

Le calcul donne l'expression approchée de la charge minimum capable de fléchir ce prisme; dans le cas, par exemple, où les deux extrémités de son axe sont assujetties à rester sur la même EI verticale, cette valeur est: Q (1). Avant

a'

(1) a désigne la longueur du prisme, E le coefficient d'élasticité, I le moment d'inertie minimum de la section, relativement à un axe passant par le centre de gravité.

FONTE.

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d'aller plus loin, il n'est peut-être pas inutile de définir les conditions dans lesquelles la théorie doit nécessairement se placer pour aborder cette question. En pratique, la flexion a heu parce que ces con-

ditions : homogénéité parfaite du corps, symétrie complète clans la forme de la section du prisme et dans la distribution des efforts autour de son

axe, ne .sont- pas remplies; mais la théorie est obligée de supposer ces conditions, et dès lors, avec une section circulaire, carrée ou rectangulaire, la flexion est impossible , puisqu'il y a au moins deux sens contraires dans lesquels elle tend également à S'opérer. Mais cette difficulté dispa-

raît, si on remarque que les supports, soumis à des charges constantes et assujettis aux conditions de symétrie que suppose la théorie , éprouvent en outre des efforts accidentels, temporaires, qui ne

'remplissent pas ces conditions, et sont dès lors aptes à produire une légère flexion. Le prisme une fois fléchi , la charge constante tend à cotiserver et même 4 augmenter la flèche ; mais l'élasticité du prisme tend à lui faire reprendre sa forme

primitive, et on conçoit qu'elle l'emporte tant que la charge ne dépasse pas une certaine limite, C'est cette limite que fixe la théorie. Si clans les expériences la flexion se manifeste toujours a partir d'une certaine hauteur, quelques précautions qu'on prenne pour remplir les condi-

tions théoriques, c'est que le défaut d'homogénéité et le défaut de symétrie produisent ici le même effet que l'intervention accidentelle d'une force étrangère. L'influence de ces causes est d'autant plus sensible que le prisme est plus long : elle est irrésistible quand la hauteur est considé-