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DES MATÉRIAUX. - FONTE.

RÉSISTANCE

20 que ces allongements croissent beaucoup plus rapidement que les charges auxquelles ils corres-

pondent, et même que les allongements sous la charge (voir le tableau III); 30 que néanmoins les allongements élastiques croissent eux - mêmes beaucoup plus rapidement que les charges ainsi qu'on le reconnaît en comparant à celles-ci les longements sous la charge (tableau III) diminués des allongements permanents. Un corps se constituant sous l'action d'efforts qui lui impriment une déformation très-prononcée , dans un état d'équilibre permanent, que la reproduction indéfinie des mêmes efforts ne modifie plus, est un fait assez digne d'intérêt pour que les exemples bien constatés soient recueillis.

L'expérience suivante, due à MM. Easton et

Amos, est d'autant plus remarquable, qu'elle a été pour ainsi dire poussée à outrance.

On prit un cylindre en fonte de 0'1,2032 de diamètre intérieur, orn,368 de haut, et on',27o d'épaisseur. Un autre cylindre de om,o889 de dia-

mètre intérieur et alésé extérieurement un peu plus gros que le vide du premier, fut introduit dans celui-ci préalablement dilaté par la chaleur. On réalisait par cet embattage une solidarité intime

entre les deux parties et l'ensemble de se trouvait, par les motifs déjà indiqués, dans des conditions de résistance plus favorables qu'un cylindre

d'une seule pièce et de même épaisseur.

La cavité fut remplie en partie d'étain; puis on y inséra un piston d'acier parfaitement ajusté, sur lequel on exerça une pression de 987.000 kilogrammes (3ok,4 par millimètre quarré.)

Sous cet énorme effort, le vase se dilata, et l'accroissement permanent du diamètre s'éleva à

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,8. Le piston fut remplacé par un autre exactementadapté au nouveau diamètreetlecylindreput alors êtresoumis en quelque sorte indéfiniment à la même pression sans que son diamètre s'accrût ( t). Le nouvel état dans lequel le métal s'était alors constitué , est très-digne de remarque. L'allon-

gement proportionnel permanent , tangentiellement à la section droite, s'élevait près de la surface intérieure à t /18,6, c'est-à-dire à plus de 33 fois la valeur moyenne de l'allongement de rupture (tableau II, p. 432). La cohésion dans ce sens devait donc être complétement détruite sur une certaine épaisseur, et les files de molécules parallèles aux génératrices devaient être retenues seulement par leur liaison, dans le sens du rayon , avec les cou-

ches postérieures ; il est évident, à priori , par le fait même de la résistance du cylindre, que l'allongement était bien loin d'être réparti uniformément dans toute l'épaisseur; le diamètre extérieur, si tant est qu'il eût varié, ne s'était pas accru sensiblement; il y avait condensation successive, dans le sens du rayon ,. des couches concentriques,

et, en définitive, accroissement de densité. ' En considérant lé' piston comme agissant sur un liquide, c'est-à-dire la pression 159 kil. (2) comme uniformément répartie sur toute la paroi intérieure , on trouve 18',39 pour l'effort moyen

d'extension dans les sections passant par l'axe; l'exagération évidente de ce chiffre indique donc que, même sous l'énorme pression qu'il subissait, l'étain était loin de se comporter comme un 'Côntn,irement à l'assertion de M. Clarke. La résistance -du fond à un effort qui excède telle-, --(1) Nous aurons plus tard occasion dë Olté-r, au "stijet du

4441»,94servations semblables.

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thiffmfleit are substitué au ritubb're 50,4 ithl) Pri14.Per.cer,eell page préeéde ntel xx.

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