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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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ÉTUDES 424 lesquelles on opère dans les préparations mécaniques, lorsque ces substances sont convenablement traitées. Ce sont ces coefficients qu'il faudrait introduire

sous forme convenable dans la formule générale donnée au commencement de ce mémoire pour la rendre applicable aux formes irrégulières des substances minérales. Mais la formule ainsi complétée ne serait encore que d'un bien faible secours pour la pratique, car non-seulement ces coefficients ne sont pas établis avec un degré de précision très-

grand mais il peut se faire qu'ils ne puissent pas l'être. En effet, ces coefficients paraissent devoir varier non-seulement avec la nature des substances, mais encore avec leur état de division, ainsi que nous l'avons déjà vu pour la galène et pour la houille , et ces variations sont loin d'être assujetties à un ordre régulier pour les différents minéraux. Ainsi, tandis qu'elles se manifestent à la suite de la première classe de notre tableau n° P° la blende et là chaux carbonatée, ce n'est qu'après la seconde que le changement de loi a lieu pour la baryte sulfatée, la houille et la plombagine, et seulement après le troisième pour la galène et la pyrite. Il n'est pas probable que ce même ordre persiste invariablement pour toutes les substances de même nom ; il doit dépendre essentiellement de la constitution minéralogique des minéraux, notamment de leur ténacité, et l'on sait combien cet élément est variable de sa nature. Entre la galène à facettes de plusieurs centimètres carrés jusqu'à la galène à grains d'acier, combien n'y a-t-il pas. de variétés sous ce rapport, même en ne tenant compte que des variétés franchement cris-

SUR. LES PRÉPARATIONS MÉCANIQUES.

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tallines? Ce qui est vrai pour la galène ne l'est pas moins pour les autres substances, qui peuvent non-seulement se trouver compactes, fibreuses ou lamellaires , mais réunir dans le même minerai, et même dans le même morceau, ces différentes manières d'être avec des degrés de ténacité différents, et, par suite, échapper à toute loi déduite de circonstances irréalisables, à bien dire, dans la pratique. Ce qui rend surtout ces circonstances irréalisables, c'est que, opérant sur chaque substance séparément et les broyant à la main, nous avons pu soumettre chacune d'elles à des chocs proportionnés en quelque sorte à sa ténacité. Comment pourrait-on prendre des soins pareils pour un minerai composé de substances différentes inégalement tenaces? Je ne pense donc pas que nos données puissent

conduire à une formule applicable à la pratique des ateliers; je crois d'ailleurs que malgré leur défaut de précision, si on les complétait au moyen de quelques additions relatives aux structures fibreuses, aux structures confusément cristallines, aux substances compactes et aux différentes substances considérées après avoir été arrondies par roulage, nos tableaux n" III et IV donneraient des indications plus précises et, plus facilement applicables que la formule la plus étudiée. C'est donc de ces tableaux que je déduirai directement la réponse à la question posée en tête de ce mémoire : quel parti peut-on tirer de la précipitation libre au milieu de l'eau pour la préparation mécanique des minerais? (La suite à la prochaine livraison.) Tome XX, 1851.

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