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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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INFLUENCE DU SOUFRE

Les deux 'essais réussirent parfaitement; le pre-

mier donna un laitier gris clair, vitreux bien fondu. Cependant dans toute la portion qui recouvrait le culot de fonte on apercevait une matière assez dure jaune-blanche, compacte, à cassure unie, disséminée dans le laitier. Le culot de fonte était entièrement blanc, à car,sure très-irrégulière, tout à fait caverneux et présentant quelques petits filaments de cristallisation sulfureuse. Trois petites grenailles de fonte non agglomérées

au culot se trouvaient superposées au laitier et avaient échappé à cette action décarburante soufre, car à la loupe et même 'a l'oeil on y apercevait de grosses plaques de graphite et la fonte était tout à fait noire. Le mélange du minerai de la castine et de la pyrite n'ayantpas été complet, une petite quantité de minerai s'était réduite à l'abri de l'action du soufre qui au contraire avait fortement agi sur la fonte du culot. A l'analyse cette fonte blanche a donné sur gramme og'do9 sulfate ba ry tique, soit og'oot 242

soufre, soit encore 0,1242 p. 100.

Le deuxième essai contenant. une quantité double de castine, quantité maximum pour la fu-

sibilité du laitier, a donné un laitier gris-blanc rempli assez uniformément de cette matière jauneblanche que l'essai précédent avait donnée dissé-

minée çà et là dans la scorie. Il avait un aspect jaune luisant assez fortement prononcé dans certains points. Exposé à l'air humide, il est en partie tombé en poussière et a fourni une énorme quantité de chaux vive. Malgré l'affinité puissante que la chaux en aussi grande quantité a dû présenter

au soufré, la fonte était entièrementblanche, à aspe0t grenu caverneux, mais ne présentant pas

SUR. LA NATURE DES FONTES.

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de cristallisations sulfureuses. Sous le marteau elle

s'aplatissait beaucoup mieux que celle de l'essai précédent.. Il a même été assez difficile de la pulvériser ; dans les mortiers elle s'aplatissait plutôt qu'elle'ne se pulvérisait. Quoique blanche on pouvait facilement remarquer une amélioration dans la ténacité.

A l'analyse cette fonte blanchie n'a donné sur gramme que ogr.o05 sulfate de baryte, soit en soufre ogr.000fig , soit encore 0,069 p. loo , quantité qui est presque moitié moindre que la quantité de soufre trouvée dans l'essai précédent. -On voit d'après ces deux essais concluants que

la quantité de soufre dans une fonte diminue à mesure que la quantité de chaux que contient le laitier augmente, mais qu'il est impossible, dans certains cas, de s'en débarrasser totalement sans arriver à l'infusibilité du laitier.

J'ai dit en parlant de l'essai fait en fondant

to grammes de minerai Privas, 5 grammes de laitier, 5 grammes de castine et 0,20 pyrite, que le laitier dans la partie qui recouvrait le culot était entièrement jaune-blanc compacte, tandis que le reste dela-scorie était vitreux et ne présentait rien de semblable. L'analyse de cette portion prouve, vu la grande quantité de soufre constatée, qu'il y a du sulfure de calcium mélangé au laitier, et la place qu'elle affecte exclusivement au-dessus de la fonte blanchie

prouve que le sulfure de calcium s'est formé es émanations sulfureuses provenant de pafronctle.