Annales des Mines (1848, série 4, volume 14) [Image 180]

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DES HOUILLÈRES DE LA GRAND'-COMBE. u-ÉOLOGIE ET EXPLOITATION

mite inférieure du bassin. Ainsi l'on voit trèsnettement les mêmes assises de grès et de poudingues passer d'une rive à l'autre de chacun de ces ravins ; or le long de cette limite se reprodui-

sent sur une infinité de points entre les Planes et le Pradel les mêmes affleurements de houille. L'inflexion vers l'Est observée à l'avancement Sud

des travaux de la mine de fer de Palmesalade et signalée ci-dessus montre aussi que ce gisement tend à se régler parallèlement à ces assises de grès et de poudingues comme faisant partie du même système de couches. Par conséquent un système carbonifère immédiatement infirieur à celui de Champclauson , se trouve des Planes au Pradel très-évidemmen t au-dessous des couches SainteBarbe. Ce système qui à Palmesalade n'est séparé de la grande couche de Champclauson que par une région àpeu prèscomplétement stérile en houille, paraît être le système de la Levade et de la forêt d'Abilon. Donc la zdne carbonifère du système inférieur est inférieure aux couches de la monfagne Sainte-Barbe. Ce premier point établi, et ces couches manquant certainement dans boute la région qui, dans la montagne de la forêt d'Abilon, sépare la zone carbonifère inférieure de là grande couche de Champclauson , elles ne peuvent être qu'identiques aux couches de la seconde zone ou supérieures à celles-ci. La deuxième et la troisième hypothèse admettent ce dernier cas. La deuxième n'est imaginée que pour expliquer la présence des couches de Sainte-Barbe sur une petite partie seulement du bassin houiller ; mais elle ne parait nullement justifiée, car si l'on remonte le ravin du gouffre de Thouret, jusqu'au

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Pradel , le terrain houiller fortement tourmenté présente une série de replis orientés dans une direction à peu près parallèle au grand accident du Vallat de la Grand'-Combe et montrant avec évidence que cet accident a fortement contribué à imprimer à toute cette partie du bassin son allure actuelle et est par conséquent postérieur au dépôt de cette partie. On peut faire une observation analogue dans toute la longueur du Vallat de la Grand'-Combe, la ligne de séparation du terrain de la forêt d'Abilon et de celui de Sainte-Barbe

Il reste donc à choisir entre la troisième et la

quatrième hypothèse. Celle.ci a contre elle une circonstance importante : savoir, que les couches de Sainte-Barbe diffèrent très-sensiblement pour la puissance, pour

la coupe, et surtout pour la qualité, des couches de Comberedonde. Les premières sont très-collantes, les autres sont maigres. Mais d'un autre

côté, il faut emarquer qu'il est impossible de

trouver entre les affleurements qui, le long de la limite Est du bassin, semblent représenter le système de la forêt d'Abilon, et les affleurements des couches Sainte-Barbe, la représentation du système de Comberedon de et que l'intervalle pour le placer est même insuffisant.

En outre s'il y a différence dans la qualité et la puissance, il y a rapprochement frappant clans le

nombre des couches, et analogie remarquable dans le rapport des puissances des diverses couches. Je veux dire que si l'on identifie les deux couches de Chanyclauson et de Sans-nom, qui sont chacune les plus puissantes de leur groupe, on trouve au-dessus deux séries de couches qui