Annales des Mines (1848, série 4, volume 14) [Image 179]

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GÉOLOGIE ET EXPLOITATION

qu'un relèvement de la première des trois corniches de la zone stérile de l'étage supérieur. Ce même relèvement se suit jusqu'au col Malpertus , se manifestant tantôt sur la première, tantôt sur la seconde des deux corniches ci-dessus. On le retrouve à Palmesalade , où il affecte le gisement de

minerai de fer dont j'ai parlé plus haut, et une partie des assises qui séparent ce gisement de la couche de Champclauson. C'est à cet accident fort considérable, puisqu'il est reconnu maintenant sur plus de 4 kilomètres de longueur, qu'est due la formation des deux vallats de la Grand'-Combe et du Pontil , qui sont alignés exactement sur une direction commune.

Ce repli a été accompagné d'une dénivellation qui explique parfaitement la non-correspondance des couches sur les deux flancs du vallat de la Grande-Combe. Pour celles qui sont sur la rive gauche, on peut faire les quatre hypothèses suivantes 1° On supposerait avec M. Varin qu'a la suite du pli reconnu à la mine Ricard, il a existé un pli en sens inverse, et que tout le système des couches de la

forêt d'Abilon a subi cette double inflexion. Le second pli serait supposé se prolonger au-dessus de la montagne Sainte-Barbe , et par conséquent les petites couches exploitées dans cette montagne seraient les plus basses du terrain houiller 20 L'accident décrit ci-dessus se serait produit pendant la période de dépôt du terrain houiller.

Tout le terrain de la rive droite du vallat de la Grand'-Combe aurait été soulevé comme il l'est aujourd'hui , et se serait trouvé hors de l'eau. La rive gauche serait restée à son niveau ou même aurait été déprimée, de sorte que les couches de

DES HOUILLÈRES DE LA GRAND'-COMBE.

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la montagne Sainte-Barbe formeraient un troisième dépôt local postérieur aux deux qui ont été décrits précédemment. 3° Dans la troisième hypothèse, on admettrait, comme dans la deuxième, quela montagne SainteBarbe représente bien la partie la plus récente de

tout le bassin ; mais au lieu d'admettre qu'elle constitue dans le terrain houiller une formation distincte séparée du reste par un grand phénomène de soulèvement, on supposerait qu'elle a existé partout au-dessus des couches de Champclauson et de Comberedonde, mais qu'elle y a été enlevée par les énormes érosions dont il reste encore de nombreuses traces. 40 Enfin dans la quatrième hypothèse on admet l'identité entre les couches de la montagne SainteBarbe et la zone carbonifère du deuxième étage exploitée à Champclauson et à Comberedonde. De ces quatre systèmes examinons lequel présente le plus de probabilité. Pour admettre le premier, il faudrait supposer une dénudation partielle tout à fait extraordinaire

subie seulement par le petit espace de terrain compris entre la Grande Combe et le Pradel j'ajoute qu'on ne retrouve nulle part le long de la limite Ouest au-dessous du système de la Le-

vade aucune trace d'un dépôt de houille plus ancien.

Voici d'ailleurs une considération qui me paraît décisive

En suivant avec soin les trois ravins de Palmesalade, du Pontil et de Valescure qui convergent vers les Planes, il ne peut suivant moi rester aucun doute sur la continuité des assises inférieures au minerai de fer de Palmesalade , le long de la li-