Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 221]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

§ 7. V' OPÉRATION.

440 Cuivre

0,616 0,158

Fer Métaux divers.

0,oes

Soufre

Composition de la scorie.

FONTE POUR MATTE BLEUE. 1,000

0,220

La scorie destinée à la fonte II contient toujours , outre l'oxyde cuivreux chimiquement combiné, une proportion notable de matte mécani-

quement mélangée. On a admis, pour le calcul des réactions métallurgiques, la composition moyenne suivante qui correspond à un sesquisilicate B'Si3. Silice Oxyde cuivreux.

Oxyde ferreux..

Silicate. ç Alumine . Magnésie Oxydes divers Chaux.

Cuivre.. Fer

Matte. à Métaux divers Soufre.

Réactions métallurgiques

. . . . .

0,360 0,360 0,007 0,544 0,008 0,002 0,598 0,025 0,012 0,024 0,008 0,000 5,0'2 0,010

1,000

Les réactions caractéristiques de la fonte V sont analogues à celles de la fonte IV. La première

impression de la chaleur détermine la liquation des sulfures avec une réaction partielle sur les oxydes du lit de fusion. L'oxyde cuivreux en particulier réagit par son oxygène sur le soufre et le fer des sulfures en donnant lieu à de l'acide sulfureux qui se. dégage et à de l'oxyde ferreux qui se combine avec la silice ; le cuivre mis en liberté se combine avec la matte qui se trouve ainsi doublement enrichie, soit par l'arrivée d'une nouvelle dose de cuivre, soit par le départ d'une certaine quantité de sulfure ferreux. Tandis que cette réaction se continue dans les matières qui pendant longtemps résistent à la fusion , un silicate plus ou moins chargé d'oxyde cuivreux con-imence à se liquider à son tour, et alors commence

cet affinage lent, caractéristique des fontes galloises, dans lequel l'oxyde cuivreux du silicate et

441

le sulfure ferreux de la matte réagissant mutuellement, produisent, sans aucun dégagement de gaz, du sulfure cuivreux qui enrichit la matte, et de l'oxyde ferreux qui passe dans la scorie. J'ai annoncé (§ 6, p. 418) que la matte blanche,

Présence habi-

du cuivre dans son plus grand état de pureté, ne contient tuelle métallique dans la matte bleue. jamais de cuivre métallique mécaniquement mélangé, tandis qu'on en rencontre ordinairement quelques indices dans les variétés les plus ferreuses. Cette particularité m'a tout d'abord vivement préoccupé, car il semblait inexplicable que

le cuivre eût tendance à se précipiter précisément dans les mattes les moins saturées de cuivre. L'étude de la fonte V, où la matte produite est toujours moins saturée de cuivreque celle de la fonte IV, vint plus tard m'offrir une confirmation plus décisive titi même fait. Le cuivre métallique, qui peut être considéré comme accidentel dans la matte blanche., est

au contraire caractéristique ponç 4 Matte bleue: parfois il est disséminé dans la masse coMpacte de la scorie en particules extrêmement fines, à peine , mais qui se voient très-disperceptibles à

uridernent à la loupe-; plus ordinairement il s'y réunit çà et là par petites niasses sans consistimce et en quelque sorte Pulvérulentes; quelquefois on

le voit, sous forme de filaments soyeux à couleurs vives et irisées , tapisser les parois de petites

Cavités ; jaunis il n'est réuni en globules distinctement fondus; comme celui cui , clans les opérations suivantes , se trouve mecaniquement mélangé aux scories de rôtissage et d'affinage. Enfin, ce qui rendait au premier aperçu le phénomène encore plus inexplicable , c'est que les 'fontas dans lesquelles, par suite d'un mauvais dosage des ma-