Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
352 SUR LES RELATIONS fiES ROCHES TRAPPÉENNES
composition trappéenne est mise en évidence par
les couleurs foncées, vertes et noires, de ces roches contrastant avec tout ce qui les entoure; les altérations superficielles y signalent le fer par le développement des teintes ocreuses, et, lorsque
le fer est en faible proportion, comme dans les serpentines, la résistance à la décomposition et la persistance des caractères minéralogiques deviennent encore, un caractère spécial, alors que toutes les roches voisines subissent les influences de décomposition. Les roches trappéennes se distinguent par leurs caractères d'homogénéité; on peut parcourir pendant deux heures entières les surfaces des serpen-
tines de l'Italie, des grunstein de l'Allemagne, sans trouver aucune substance cristallisée et de composition bien définie. Le diallage , la stéatite, l'amphibole, le pyroxène et l'yéni te sont les seuls minéraux cristallins dont la présence soit normale, tous les antres sont rares et rejetés vers les contacts. Ainsi les spilites et amygdaloïdes
noyaux de zéolites ou de spath calcaire ne se trouvent que sur les bords des accumulations trappéennes, où ils constituent souvent des collines et des pitons particuliers, de même que les euphotides et les tnélaphyres. Comparativement aux roches porphyriques ,. on ne peut manquer d'être frappé de l'absence du quartz; les quartz fibreux de l'Italie sont des raretés ; les agates et les quartz résinites cl'Oberstein, etc. , appartiennent à des roches de contact. La rareté du feldspath, qui jusque-là avait été avec le quartz le principe dominant des roches éruptives, n'est pas un fait moins intéressant et il est à remarquer que les jades et labradors, qui sont les seuls feld-
AVEC LES. MINERAIS DE CUIVRE ET DE FER.
353
spaths accidentels dans les groupes trappéens , sont les moins silicatés de cette famille minérale. Quelques substances rares, telles que fa pophyllite , la datholite , la prehnite, etc. , se trouvent dans certains groupes trappéens , très-distants les uns des autres, avec une parité remarquable dans les circonstances de leur gisement. Ces minéraux
se trouvent, par exemple, en petits filons contemporains et en géodes cristallines
r° Dans les trapps de Kewena-Point et des bords méridionaux du lac Supérieur (Amérique du Nord); 20 Dans les trapps de l'Indoustan, à Pounah, etc.
(Asie); 30 Dans les grunstein du Hartz, à Andreasberg , etc. (Europe). En étudiant les collections, on ne peut manquer
d'être frappé des identités que présentent les échantillons trappéens de provenancessi éloignées.
Si maintenant nous étudions les relations des roches trappéennes avec les minerais de cuivre et
de fer, nous trouverons des identités bien plus remarquables et plus importantes, dans la nature des minerais et les circonstances de leur gisement.
Les gîtes métallifères, autres que les filonsfentes, sont presque toujours en relation avec des
roches éruptives, relation de contact, de voisinage et de parallélisme, et dans certains cas de pénétration mutuelle ; de telle sorte qu'il existe réellement des minerais dont l'origine est éruptive.
Les faits relatifs à ces relations de minerais sont tellement nombreux qu'il en résulte une. véritable loi de gisement, et si l'on vient à signaler des gîtes métallifères dans une contrée, rien n'est plus rationnel que de poser immédiatement ces ques-