Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 247]

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HISTORIQUE 492 du puits. Enfin la bourruea été reconnue, en I 833,

à 334 mètres de la surface du sol. On a approfondi le puits jusqu'à 347 mètres, et on a fait une

galerie à travers bancs à cette profondeur pour recouper ladite couche. En i836, .les eaux pénétrèrent par infiltration dans le puits d'Egarande. La grande machine d'épuisement du Cornouailles y fut placée en 1838. Cette machine a été achetée en Angleterre 90.000 ft-, 10.000 Le transport de Londres à Marseille a coûté et de Marseille à Rive-de-Gier : 12.000 Total

112.000

Elle est à simple effet, détente et condensation, et est desservie par quatre chaudières cylindriques à foyer intérieur. Une enveloppe entoure le cylindre à vapeur. Le piston a environ 6 pieds anglais ou 2m,o5 de diamètre, et une course de to pieds anglais, soit 3m,o5 La détente se fait ordinairement aux deux tiers de la course; elle peut d'ailleurs être réglée à volonté. La pompe que fait mouvoir cette puissante machine fournit 3 hectolitres d'eau par coup de piston. Elle peut donner au maximum dix coups de piston par minute et huit coups sans aucun inconvénient. Elle n'élève actuellement que 4.5oo à 5.400hectolitres

d'eau en dix heures, d'une profondeur de 326 mètres, et la quantité de charbon consommée pour ce travail est de 25 à 3o hectolitres. L'affluence d'eau varie d'ailleurs beaucoup suivant les

saisons et le volume du ruisseau d'Egarande, qu'on fait couler dans des caisses au-dessus des mines. Lorsque ces caisses débordent, le ruisseau pénètre dans les travaux souterrains par les fissures qui existent à la surface du sol. En t 842,

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le niveau d'eau se trouvait, au puits d'Egarande, la hauteur de l'entrée de la grande couche, c'est-

à-dire à 28o mètres du jour. Les motifs qui ont porté à établir la machine d'épuisement au puits d'Égarancle sont faciles à concevoir. On ne pouvait en effet la placer qu'au-dessus d'un des trois puits : Sainte-Barbe, du Logis et d'Égarande qui sont les plus rapprochés du point le plus profond du terrain houiller. Or les puits Sainte-Barbe et

da Logis sont trop étroits et ne sont pas bien d'aplomb, tandis que celui d'Egarande a 3 mètres

d'ouverture et est parfaitement vertical. Il est vrai que le puits Sainte-Barbe remplissait /a condition principale pour servir à l'épuisement des -Caux , puisqu'il est placé précisément au-dessus du bas-fond; mais d'un côté ce puits doit être essentiellement destiné à l'extraction du charbon, qui sera exploité plus tard dans la partie la plus basse

-du gïte houiller, et ensuite son orifice est à 6o Mètres an-dessus de celui du puits d'Égarande. Cette dernière considération n'est pas la moins importante si l'on considère que les eaux extraites par la pompe sont corrosives. Enfin, sous le rapport de la surveillance qu'une machine aussi colossale exige, le puits d'Egarande convenait parfaitement puisqu'il est situé pour ainsi dire dans la ville même de Rive-de-Gier.

La grande couche a été rencontrée au puits Moïse, en 1819, à 267 mètres du jour. Le fonçage de ce puits a été continué jusqu'à 3o5 mètres, pro-

fondeur à laquelle on a ouvert une galerie à travers bancs pour l'exploitation du bas-fond compris entre les puits Sainte-Barbe, du Martoret et d'Égarande. La couche a de /^ à 8 mètres de puissauce (huis cette localité et incline très-fortement